dimanche, novembre 24, 2024

Journée Internationale de l’Objection de conscience : amnésiques et activistes (Partenariat POUR)

En ce 15 mai, c’est la Journée Internationale de l’Objection de conscience.

« La non-violence – militante – est la seule arme qu’on puisse utiliser sans enfreindre aucune loi morale, sans poser un problème de conscience et sans encourir le risque de devenir un tortionnaire ou un assassin », déclara Bernard Clavel.

 

Un objecteur de conscience n’est pas un pleutre, c’est un militant, un activiste résolu, pas un planqué ! Il prend part de manière concrète au bien vivre ensemble dans la société et à bâtir une humanité fraternelle.

Qui, donc, peut reprocher à pareil individu pareil engagement ?

Le choix à faire entre l’option de tenter le dialogue avec un potentiel adversaire ou l’abattre ne se discute pas, comme le rappela Georges Brassens de manière plus poétique : « Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi, mieux vaut attendre un peu qu’on le change en ami. »

Toutes les générations devraient lire Les Amnésiques de Géraldine Schwarz[1].

Principalement tous ceux qui, face aux atteintes aux droits fondamentaux à la démocratie, jouent la politique de l’autruche.

Rien vu, rien entendu, forcément rien dit.

Ceux-là même qui détournent la tête quand on leur évoque les violences policières, la militarisation forcenée de la société, le rejet des réfugiés, les turpitudes politiciennes, la montée du bruit des bottes, l’obscurantisme religieux, les travailleurs harcelés et épuisés, l’abandon des précarisés, la dégradation de la Nature…

Circulez, y’a rien à voir.

Géraldine Schwarz est la petite-fille d’un Mitläufer, c’est-à-dire d’une personne qui marche avec le courant. Ni du côté des victimes, ni du côté des bourreaux.

Soit une accumulation de petits aveuglements et de petites lâchetés qui, mis bout à bout, avaient créé les conditions nécessaires au bon déroulement de l’un des pires crimes d’État organisé que l’humanité ait connu.

Cependant, sans la participation des Mitläufer, même infime à l’échelle individuelle, Hitler n’aurait pas été en mesure de commettre des crimes d’une telle ampleur.Cette chronique ne fait que conforter ma conviction et ma pratique de l’indispensable désobéissance civile et du vital engagement citoyen en présence de situations, de lois, de diktats, de comportements en opposition frontale avec la démocratie, le vivre ensemble et sa propre conscience.

Fréquence Terre et notre partenaire POUR confirment cette conviction et cet engagement.

Photos Pixabay et IRG

[1] Flammarion, 2017.

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