dimanche, décembre 22, 2024
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fiction environnementale Fragment, de Warren Fahy aux Editions JC Lattès…

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L’été approche et vous cherchez peut-être le roman qui vous
accompagnera sur la plage ou en randonnée. Si tel est le cas, *«
Fragment », de Warren Fahy,* pourrait bien être celui-là.
Ce thriller environnemental s’inscrit dans la lignée des fameux « Un
Monde perdu » de Sir Arthur Conan Doyle, « Jurassic Park » de Michael
Crichton, ou encore « L’Île du Docteur Moreau », d’Herbert George Wells.
Bien évidemment, il s’agit d’un roman par le style et le rythme,
typiquement américain. D’ailleurs, ce roman qui sort dans 15 pays, dont
la Russie et le Japon, est en cours d’adaptation à Hollywood.

Une roman dont l’intrigue souffre de quelques clichés, mais dans
laquelle on entre comme on prend un train, ou plutôt un bateau, pour une
course au large sans retour, vers une île lointaine et peu avenante.
*Une île dont l’exubérant écosystème devrait pourtant nous convaincre
de rentrer au port.*

*Mais au fait, quelle est l’histoire ?*

En deux mots, et pour ne pas trop gâcher le suspense ni ses ressorts, le
roman de *Warren Fahy* nous entraîne au cœur du pacifique sud, sur une
petite île épargnée par l’humanité, détachée de tout continent il y a
500 millions d’années, et se révélant posséder une faune endémique
exceptionnelle, dont l’évolution a suivi son propre chemin, remettant
en cause toutes les théories scientifiques communément acquises.
Une île que l’équipage d’un navire va aborder, se trouvant alors
confronté à ce qui se révèlera comme la pire menace que l’Homme n’est
jamais eu à affronter.

*Mais ce roman n’est pas qu’une fiction.* Il m’est apparu comme une
passion contrariée, une vie vécue par procuration permettant à Warren
Fahy d’enfiler la blouse du chercheur, celui qu’il aurait
vraisemblablement été si son parcours le lui avait permis.
Et d’enrichir, parfois avec excès, les 450 pages de son roman de
détails techniques et de joutes scientifiques où des théories amusantes
et surprenantes ne sont parfois accessibles qu’aux initiés.

*Warren Fahy* joue des intérêts des différents protagonistes de cette
fresque environnementale et des enjeux pour l’humanité que leur
découverte implique pour animer les presque 26 jours romancés qui vont
bouleverser le Monde des humains.
Et d’évoquer en filigrane des questions fondamentales sur *le pouvoir
de nuisance d’une espèce intelligente comme l’Homme,* *sa capacité à
opter pour une relation plus rationnelle et moins destructrice à son
environnement,* ou encore *le pouvoir des médias* et *la peur que peut
engendrer l’ignorance et le rejet de l’inconnu.* Pour au bout du
compte proposer de s’inscrire dans une démarche de remise en cause de
ce qui est établit, qu’il s’agisse des acquis de la science ou bien de
nos propres comportements, à l’image des personnages de ce roman.

« Fragment » sort l’année du bicentenaire de la naissance de *Charles
Darwin* et des 150 ans de la publication de son célèbre ouvrage *«
L’origine des espèces »,* ce qui est peut-être pour lui un bon présage.

*Fragment, de Warren Fahy, proposé par les Editions Jean-Claude Lattès,
est disponible depuis le 13 mai, dans les meilleures
librairies.*

Des oursins et des hommes, de Martin Wells, Edtions le Pommier

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« Des oursins et des
hommes », de Martin Wells, proposé en version poche par les « Editions
le Pommier » est une réédition de « berniques et civilisations », publié
il y a presque 10 ans chez le même éditeur.

Pour ceux qui ne l’on pas lu à l’époque, l’occasion se présente à
nouveau grâce à une maison d’édition dont le credo est /« Comprendre le
monde qui nous entoure… »,/ ouvrant ainsi les portes des sciences aux
non-initiés.
Lire ou même relire ce livre, surtout si vous êtes sur la plage cet été,
sera l’occasion d’une immersion dans un monde finalement peu connu,
dont la diversité biologique nous est accessible que derrière une vitre,
qu’il s’agisse de l’écran de télé, d’un aquarium, ou encore de
l’étale du poissonnier.
D’une richesse extraordinaire, la mer est le théâtre de comportements
surprenants, qui passionnent les scientifiques et en particulier *Martin
Wells,* auteur de ce livre. Professeur de biologie marine à
l’Université de Cambridge, Martin Wells est zoologiste, peintre,
plongeur en scaphandre autonome et navigateur. Il définie volontiers et
avec un *humour tout anglais* son métier de chercheur comme *une forme
de voyeurisme,* s’immisçant dans les relations les plus intimes entre
les individus d’une espèce et même entre espèces.
Son style direct transforme le texte en conversation, certes à sens
unique, et pour cause, une conversation tantôt amusante, tantôt grave,
durant laquelle le scientifique va partager sa passion pour la nature,
celle qui anime les océans, *et établir des ponts entre le monde des
abysses et notre civilisation, ses comportements, ses choix.*

A sa façon, Martin Wells traite le problème de la surpêche, de notre
relation à la nature, de la pollution, de la nécessité de sauver la
biodiversité, *mais s’interroge aussi sur là où va le monde, et la
place de Dieu dans tout cela.* Observateur du monde vivant pour le
compte de nos sociétés, il défend avec force le statut de chercheur et
l’idée que la science pourrait n’avoir comme seul objectif, que
d’enrichir le savoir. L’auteur écrit que /« l’idée que la science
devrait à tout prix être utile est une des grandes escroqueries de la
seconde moitié du XXème siècle, perpétrée par des gouvernements
s’apercevant que la science peut parfois coûter excessivement cher »,/
fin de citation.
*Et de reconnaître qu’exercer ce métier est une façon de continuer à
s’amuser, et que dans son propre cas, à défaut de lui avoir apporté la
fortune, cela lui permet de faire des voyages extraordinaires, et de
mener les recherches qui l’intéressent.*
270 pages consacrés à la vie sous-marine, mais qui finalement nous
entraînent à la découverte de nous-même, et de ce microcosme qu’est
celui des sciences et de la recherche. 270 pages qui nous permettent
aussi de faire connaissance avec leur auteur, Martin Wells, *dont
l’humour rivalise d’égal à égal avec la connaissance des espèces
qu’il décrit et que nous ignorons bien souvent, soit parce qu’elles
nous effraient ou bien parce qu’elles nous dégoûtent.*

*« Des oursins et des hommes, où l’on découvre des liens insoupçonnés
entre la mer et nous… », de Martin nWells, proposé en version poche
par les « Editions le Pommier », est à nouveau disponible, dans les
meilleures
librairies.*

24 heures d’éco-gestes à la maison – Bruno Genty et Gaël Virlouvet – Editions FLEURUS

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Que faire, au quotidien, pour apporter sa pierre à l’édifice
d’une société plus écolo ? Quels gestes, quels choix, chaque jour,
iront dans le sens d’une société plus respectueuse de l’environnement
? Comment passer aux actes et appliquer dans la vie de tous les jours
les préceptes écologistes qui ont fleuris dans nos conversations et qui
restent trop souvent des paroles en l’air ?
*24 heures d’éco-gestes à la maison, de Bruno Genty et Gaël Virlouvet,
édité chez Fleurus,* vous propose d’apprendre à agir concrètement pour
la planète, des recettes toute simple pour changer, en douceur, ses
habitudes.

Pour ne pas trop vous bousculer, les auteurs ont choisi de vivre, avec
vous, une journée passée à la maison, un samedi, journée durant laquelle
de nombreuses occasions de tenir compte des enjeux écologiques vont se
présenter, que ce soit dans les commerces, au jardin, en promenade, dans
la maison, ou encore à l’occasion d’une sortie festive, d’une séance
de sport ou d’activités ménagères.

D’heure en heure, d’activité en activité, tous les thèmes d’une
journée ordinaire sont abordés, et détaillés à la sauce écolo.
Vignettes, focus, astuces viennent compléter un état des lieux sur les
polluants, les gaspillages ou encore les destructions de la nature qui
émaillent parfois de façon involontaire cette journée en famille.

Tout au long des 175 pages de cette ouvrage, imprimée et cela fait
plaisir de pouvoir le préciser, _sur papier FSC,_ garantissant une
gestion saine et raisonnée des ressources forestières de la planète, _et
avec des encres végétales,_ le lecteur, de 7 à 77 ans, va pouvoir
prendre conscience de son impact sur la nature et les ressources, et
découvrir qu’il peut être simple de le réduire.

Bruno Genty et Gaël Virlouvet sont deux membres très actifs du réseau
*France Nature Environnement.* [1] Le premier est expert en prévention
des déchets et milite pour une économie moins consommatrice de
ressources et générant moins de déchets. Le second est vétérinaire,
préside l’association *La Passiflore* [2] et est très impliqué dans les
questions de pollutions chimiques.

Ce livre, à la fois ludique et pratique, est illustré par la photographe
*Virginie Pérocheau,* spécialiste des natures mortes, mais pour
l’occasion, militante d’une nature vivante. Tout trois nous proposent
un bel ouvrage, un journal de bord qui nous permettra, chaque jour, *de
mettre des gestes sur nos mots et de devenir acteur d’une société plus
respectueuse de la nature et des autres.* Et de ne pas se réfugier
derrière l’excuse qui revient à considérer que ces actes sont des
gouttes d’eau dans un océan de gaspillages et de destructions. *Ils
nous invitent à être pour commencer responsables de nous-mêmes.*

*24 heures d’éco-gestes à la maison, de Bruno Genty et Gaël Virlouvet,
illustré par Virginie Pérocheau, aux Editions Fleurus, est disponible,
dans les meilleures
librairies.*

Un baril de pétrole contre 100 mensonges – Thomas Porcher – Respublica

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Les bénéfices
record de Total en 2008 avec 14 milliards d’euros, ne nous convaincront
pas du contraire : le pétrole est une bénédiction pour les pays
détenteurs de cette ressource. Mais est-ce vrai pour tous ces pays ? Que
cache les contrats entre certains pays et les sociétés qui, comme Total,
exploitent les gisements ? Quel rôle joue l’OPEP, quel double-jeu,
quelle est la stratégie de l’Arabie Saoudite, dont les réserves sont
considérables ? Autant de questions fondamentales auxquelles *Thomas
Porcher*, docteur en économie, consultant international et enseignant à
l’Université Paris I et V, répond sans détour dans un livre paru chez
*Respublica* et intitulé *« un baril de pétrole contre 100 mensonges ».*

Cet ouvrage nous ouvre les portes d’un monde opaque, celui d’une
ressource convoitée, dont les ressorts, pourtant prévisibles, semblent
mal connus de certains spécialistes. *Thomas Porcher,* avec rigueur,
démonte les mécanismes qui permettent aux sociétés pétrolières
d’obtenir au prix le plus bas les concessions d’exploitation, et
montre comment elle tirent la plus grande part de la rente pétrolière à
leur profit, dans les pays en voie de développement qui n’appartiennent
pas à l’OPEP. L’auteur prend l’exemple de la *République Démocratique
du Congo* pour montrer que, contrairement à ce qui est communément
acquis, la flambée du pétrole ne profite que très peu à ces pays obligés
de faire appel à des opérateurs étrangers pour exploiter leurs ressources.
Il démontre ainsi que la plus grande partie de la production d’un pays
comme le Congo lui échappe, par des mécanismes aussi douteux qu’un coût
d’exploitation variable, fixé à 50% du prix du baril, et que ce qui lui
revient lui est racheté à des prix ne reflétant pas les cours réels.
*Ces mécanismes ont fait perdre plus de 500 millions de dollars au Congo
en 2004, soit 20 fois l’aide au développement qu’il a reçu la même
année pour lutter contre la pauvreté.*

Mais l’auteur ne s’arrête pas là, il éclaire aussi le lecteur sur le
rôle de l’OPEP dans les crises pétrolières successives, et sur ce
qu’il présente comme la stratégie à moyen terme de ce cartel de pays
producteurs, Arabie Saoudite en tête : pousser les pays non OPEP à
épuiser leurs ressources pour construire un monopole
d’approvisionnement, synonyme de puissance économique et politique
majeure. Il démontre comment ce cartel se défend de ne pouvoir faire
baisser le prix du baril, laissant l’Occident pousser les opérateurs à
extraire davantage de pétrole de leurs concessions dans les pays non
OPEP, un prix élevé du baril rendant certains gisements économiquement
exploitables.
On peut s’étonner, à la lecture des 200 pages de ce brûlot aux vapeurs
nauséabondes, que si peu d’experts ne soient plus clairvoyants, et que
nos Etats soient si peu enclin à nous défaire de cette dépendance
énergétique. *L’OPEP régule ainsi les cours pour à la fois encourager
l’exploitation des pays non OPEP et nous décourager de tout sevrage au
pétrole.*

De cette étude détaillée et chiffrée, Thomas Porcher tire une projection
à 40 ans, nous proposant une ébauche de ce que pourrait être le monde,
économiquement, sociologiquement et géopolitiquement, à l’horizon 2050,
si l’OPEP atteint ses objectifs et que nous ne mettons pas très vite
en œuvre une politique de développement d’alternatives énergétiques.
*Il décrit un Monde tourmenté et au bord d’une troisième guerre
mondiale, à la merci des intégrismes et miné de famines. Un Monde qui
nous est promis si nous ne changeons rien.*

*Un baril de pétrole contre 100 mensonges, de Thomas Porcher, édité par
Respublica, est disponible dans toutes les bonnes librairies.*

L’ours brun, biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural de Pascal ETIENNE et Jean LAUZET,

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L’ours, compagnon de notre enfance, reste, pour la plupart
d’entre-nous, un animal mystérieux.
Nous ne savons de lui que peu de choses, le réduisant trop souvent à un
animal dangereux et nuisible, image entretenue par celles et ceux qui ne
souhaitent pas lui laisser de place dans nos montagnes.

Cette bête sauvage, puissante et intelligente, qui nous ressemble
finalement pas son opportunisme et sa curiosité, mérite bien mieux que
le sort que nous lui réservons depuis le néolithique. L’espèce commune
en Europe est l’ours brun, que l’on retrouve des Pyrénées à l’Oural,
et dont il subsiste encore *200 000 à 250 000 individus* sur la planète.
Un ours brun auquel *Pascal ETIENNE et Jean LAUZET* consacrent une
monographie qui devrait faire date et devenir la référence en la matière.

*« L’ours brun, biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural », publié
par les Editions Biotope*, est un ouvrage scientifique, au sens ou il
rassemble toutes les connaissances actuelles publiées à travers le monde.
Origine de l’espèce, description, mœurs, sexualité, régime alimentaire,
relation à son environnement, mais aussi, histoire de l’ours et de sa
relation avec l’Homme, et tout ce qu’il faut avoir pour le rencontrer,
déplacements, tanières, indices, traces, les 400 pages de ce livre
remarquable vous entraînent sur les Terres des Ursidés.

Et pour éclairer davantage le lecteur, de nombreuses photographies et 19
fiches pratiques extraites de carnets de terrain vous entraînent dans
les sous-bois à la rencontre du bel animal.
Un animal dont l’avenir reste incertain, et dont l’extinction est bien
décrite par les auteurs, qui rappellent le manque de protection des
habitats pyrénéens malgré la création du Parc national.

Ils plaident la nécessité de réserver à l’ours de grandes surfaces
tranquilles sur le modèle espagnol du Parc national de Somiedo ou du
Parc national italien des Abruzzes.
Le cas italien reflétant toutefois toute l’ambiguïté de la présence de
l’ours, les Abruzzes connaissant grâce à lui un fort développement
économique fondé sur le tourisme, nuisible à la population ursine,
victime de surcroît du braconnage à l’extérieur des aires protégées.
L’ours devient alors victime du succès qu’il génère.

*Comme le loup, le vautour, le lynx, l’ours est l’un des derniers
vestiges de la vie sauvage sur notre territoire. Le préserver, c’est
conserver une partie de notre propre histoire, notre propre mémoire.
Si vous voulez tout savoir sur l’ours brun, je vous conseille de lire
et d’emporter lors de vos randonnées dans les Pyrénées, « L’ours brun,
biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural », de Pascal ETIENNE et
Jean LAUZET , préfacé par Stephan Carbonnaux, publié par aux Editions
Biotope, disponible dans les meilleures
librairies.*

Rencontres eau et cinéma d’Istanbul la goutte d’or pour le Niger

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La scène se passe au Niger.
Un homme raconte comment le désert a progressé dans sa région, il n’y a
plus ni de troupeaux ni de cultures et les animaux se font rares.

Nous sommes à la projection du film « Au centre de la Terre, des puits
et des hommes ».
Ce documentaire fait partie de la sélection des Rencontres eau et cinéma
d’Istanbul.
Il a même reçu la goutte d’or, c’est-à-dire le premier prix.
Ce film raconte l’histoire des puisatiers de l’ethnie Hausa au Niger,
les seuls qui ont l’expérience et le savoir pour creuser des puits dans
la brousse, parfois à plus de 100 m de profondeur.
*Ingrid Patetta*, réalisatrice du film.

L’idée d’associer eau et cinéma est née à Mexico lors du 4e forum
mondial de l’eau, initiée par le secrétariat international de l’eau.
Mais en 3 ans le projet s’est affiné pour devenir ces rencontres, avec
une sélection et un jury.
Elles visent à montrer le rapport des gens à l’eau à travers le monde
mais aussi à faire le lien entre les documentaristes et les experts de
l’eau.
Chaque projection est ainsi suivie d’un échange entre le réalisateur et
le public.

«  »
Au total 140 films ont été présentés dont 56 en compétition. Clips de
moins de 90s, documentaires de moins de 60 min et film scientifiques à
vocation pédagogiques. Avec tous un point commun : l’eau.
Et selon Barbara Avila, la coordinatrice de ces rencontres, le cinéma
est un bon moyen de parler de l’eau.

Istanbul 2009 : Quel bilan pour ce 5e Forum mondial de l’eau

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Dimanche 22 mars: journée
mondiale de l’eau. C’est aussi la fin du 5e Forum mondial de l’eau
d’Istanbul.
Que s’est-il passé durant cette semaine? Quel peut-être le bilan de
cette grande réunion?
«  »

Les alters de l’eau pour un autre forum où l’eau est à tous…

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FORUM EAU ISTANBUL 2009 – Le
forum mondial de l’eau ne fait pas l’unanimité.
De nombreuses voix se sont élevées pour contester la légitimité de ce
grand rassemblement, de politiques et de multinationales.
Le jour même de la cérémonie d’ouverture, une vingtaine des
manifestants ont tenté d’interpeller les participants sur la nécessité
de considérer l’eau comme un bien public, mais ils ont été arrêtés. La
police est omniprésente ici.
Ceux qui affirment qu’*une autre gestion de l’eau est possible* ont
donc créé leur propre forum alternatif.
Il a avait lieu ce week end dans l’université Bilgi au nord de la corne
d’or.
*Goksen Sahin* est étudiante et membre d’un groupe d’action contre le
nucléaire et le réchauffement climatique. Elle est l’une des
organisatrice de ce forum.

Ici l’entrée est gratuite alors qu’il faut débourser 100 euros pour
assister à une journée de débats du forum officiel. Les discussions sont
ouvertes à tous et souvent on dit à voix haute ce qu’on ne peut que
murmurer à la conférence officielle.
*Saleh Rabi*, un ingénieur palestinien

/ »Nous voulons que notre eau soit à nous c’est tout.
Nous voulons avoir la souveraineté sur notre eau nous voulons la paix et
l’eau
Nous n’accepterons pas le mensonge selon lequel une personne ou
n’importe quel Etat peut nous fournir de l’eau tout en gardant le
contrôle des vannes. »/

Parmi les thèmes évoqués : le conflit israelo palestinien vu à travers
le prisme de l’eau, le projet des barrages en Turquie, condamné par le
tribunal symbolique de l’eau avant le forum les énergies alternatives…
Organisé par une soixantaines d’ ONG, de partis politiques (notamment
les Verts Turcs), mais aussi des associations de défense de
l’environnement, ce forum passe en revue les enjeux politiques et
géopolitiques liés à l’eau. Et le publkic est au rendez vous. Entre 50
et 100 personnes à chaque débat.
Florence est une étudiante française à Istanbul

Ici les intervenants viennent de tous les pays et de tous les domaines.
C’est ce qui plait à Céline étudiante française elle aussi

*Jonathan Neale* est l’un de ces intervenants. Ecrivain et membre de la
campagne contre le réchauffement climatique en Grande Bretagne

/ »C’est ici que sont les activistes. Le forum officiel, c’est là que
se trouvent ceux qui possèdent le monde. Ici ce sont les personnes qui
veulent changer le monde. »/

La rencontre a lieu sur 3 jours, pendant le forum officiel et surtout
pendant la réunion des ministres. Et dans la déclaration finale lue
pendant celle du forum officiel.
Les alters de l’eau réclameront l’instauration d’un droit humanitaire
à l’eau.

le forum de l’eau alternatif, l’autre forum d’Istanbul

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En parallèle du 5e forum
mondial de l’eau avait lieu un forum alternatif à Istanbul.
Des débats, des discussions organisées par des militants qui
revendiquent une eau publique et un droit d’accès à cette eau pour
tous. *Goksen Sahin* est l’une des organisatrices de ce forum.

Les technologies innovantes au service de l’eau, Israël, Oman, Japon

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FORUM EAU
ISTANBUL 2009 – L’accès à l’eau dans le monde est très inégal.
L’approvisionnement en eau et la sécurisation des ressources sont
devenus de véritables enjeux, parfois politiques. De nombreux pays
disposent d’ailleurs d’un ministère de l’eau.
Et parfois la technologie vient compenser le manque des ressources.
C’est le cas en Israel. Territoire très aride mais aussi très agricole
qui consomme énormément d’eau pour son irrigation. Tellement que ses
réserves n’y suffisent plus.
L’Etat a donc investi dans des projets de recyclage des eaux usées et
de déssalinisation qui fournissent aujourd’hui 40% des eaux d’irrigation.
Ronid Golovatim est la chef du département eau et environnement de
l’Israeli export international corporation institut

/ »Aujourd’hui nous avons le plus grand programme de désalinisation du
monde aux prix les plus bas. C’est seulement 60 cents le m3 pour
désaliniser ce qui est peu. nous recyclons aussi les eaux usées.
C’est-à-dire traiter ces eaux d’une certaine manière pour qu’elles
conviennent à l’irrigation sans aucun risque pour la santé, pour
l’environnement.
Aujourd’hui 75% des eaux usées sont recyclées en Israel pour
l’irrigation. Nous sommes les premiers dans le monde. Le second c’est
l’Espagne avec seulement 12%. »/

Une technologie encore chère mais qu’Israel entend amortir en
l’exportant.
Le sultanat d’oman dans le golfe persique désalinise lui aussi.
En 2008 il a investi dans 2 nouveaux centres de désalinisation pour 50
millions de dollars. Suleymane Alubeidane, du ministère de l’eau

« /Nous avons plusieurs programmes de désalinisation et environ 80% de
l’eau potable en Oman provient de la désalinisation. Mais aussi 20%
proviennent des eaux souterraines mélangées à l’eau désalinisée avant
d’être mise en circulation dans le réseau./ »

Et quand on n’a pas les moyens de cette technologie, on peut se tourner
vers la purification de l’eau insalubre. Une entreprise japonaise en a
fait sa spécialité. Une bactérie issue de soja fermenté qu’on dilue
dans l’eau et qu’on filtre
Démonstration avec une employée de Nippon Polyglu

« /Vous ajoutez une petite quantité de produit dans l’eau. Vous agitez,
c’est important de bien mélanger et ensuite vous filtrez pour mettre de
côté les impuretés et là vous obtenez une eau de bien meilleure qualité
que l’originale/. »

L’eau ainsi obtenue n’est pas potable mais elle peut servir aux tâches
ménagères. Plusieurs pays d’Asie du sud-est utilisent déjà cette poudre.