Président de l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) Pierre Athanaze est l’auteur du Livre noir de « la chasse massacre et abus de pouvoir ». Il entend montrer en quoi la France « bénéficie » d’une exception culturelle cynégétique puisque bien que minoritaires les chasseurs français disposent d’un grand pouvoir.
En quoi la chasse occupe un statut particulier en France ?
En écrivant ce Livre noir de la chasse, avec l’éditeur nous voulions faire un point sur la réalité de la chasse en France. Sans être « ni pour, ni contre », nous voulions montrer qu’en France, la chasse constitue un loisir différent, voire à part. Que ce soit dans sa pratique ou dans son fonctionnement. En effet, le pratiquant n’a aucun moyen de choisir la fédération à laquelle il adhère, contrairement aux autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Italie. Le chasseur français est donc contraint d’adhérer à la fédération de son département…
Direction la Basse Normandie cette semaine, et plus précisément dans le bassin de la Rouvre.
Depuis plusieurs années, les eaux de cet affluent de l’Orne sont périodiquement affectées par des teneurs en pesticides qui dépassent les seuils de potabilité pour l’alimentation humaine. Les analyses régulières de la DDASS montrent que les taux sont particulièrement forts en période de traitement des cultures et après de fortes précipitations. Dans ce bassin faiblement peuplé et industrialisé, la pollution est d’abord d’origine agricole.
En 2005, la Fédération Régionale des CIVAM, les Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural, a entrepris d’inciter une dizaine d’agriculteurs à changer leur système d’exploitation. En partenariat avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie, la Fédération a proposé aux exploitants d’opter pour une mutation globale de leurs pratiques. Du diagnostic à la réalisation, les volontaires ont été accompagnés tout au long de leur démarche.
Fabienne Bois est la directrice de la Fédération Régionale des CIVAM.
« L’idée principale de cette action est d’avoir une approche globale de la réduction des pollutions de l’eau liées aux activités agricoles en faisant évoluer la conduite des systèmes vers des systèmes fourragers à base d’herbe économe et autonome. Pour cela, l’action mise en place consiste à faire un diagnostic de l’exploitation puis identifier des pistes d’évolutions vers un système d’agriculture durable tout en analysant la faisabilité technique et économique. Le diagnostic de l’exploitation permet de faire l’état des lieux du fonctionnement de l’exploitation et les propositions formulées concernent la conduite globale de l’exploitation en s’interrogeant sur l’assolement, les niveaux de production, les conduites des cultures tout en préservant la rentabilité de la ferme. Il s’agit d’une première expérience dans ce domaine en Basse Normandie. En effet, les actions généralement menées pour la protection de l’eau ne ciblaient qu’une partie des pratiques des éleveurs (hormis les mises aux normes) ou une petite partie de l’exploitation (parcelles à proximité directe du captage), alors qu’ici, c’est une remise en question de la globalité du fonctionnement de l’exploitation qui est proposée »
Sur les 10 agriculteurs « pilotes », 7ont déjà profondément modifier leurs pratiques. Une exploitation est même totalement convertie au bio.
Ces expérimentations vont servir de référence pour permettre de développer ce type d’action sur tout le territoire bas-normand, avec, comme clef d’entrée, la protection de la ressource en eau.
« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Un village breton le long de la côte au XIXe siècle et, parmi les pauvres habitants, Madeleine, orpheline de mère.
Subitement, elle perdit son père et son grand-père paternel, noyés en mer, quasiment sous ses yeux.
Anna, sa féroce marâtre, la plaça comme servante chez de riches fermiers.
Madeleine avait à peine 12 ans et elle rêvait d’une autre destinée.
Humiliée et bafouée, elle chercha à comprendre ce qui lui arrivait, car elle était intelligente, serviable et gentille.
Elle reçut une explication d’une amie : « Les riches pensent être meilleurs que les pauvres parce qu’ils ont des biens », mais, on le devine aisément, cette justification ne suffit pas à calmer sa tristesse et sa révolte intérieure.
Heureusement, il y avait un cousin attentionné et, surtout, Yves, son ami depuis toujours : « C’est mon homme ! » clamait-elle amoureusement.
Ils mirent très longtemps à se déclarer une attirance réciproque. Ils trimèrent ensemble comme le faisaient leurs parents et grands-parents. Ils eurent des enfants à leur tour.
Arrivèrent-ils à les aider à conquérir le bonheur ?
« La fille du goémonier » de Colette Vlérick est un roman de terroir breton paru chez Pocket, mais, aussi, une longue description de ce métier qui, ici également, fit principalement le bonheur des patrons et de bourgeois nantis laissant dans la misère ceux qui, pourtant, leur apportaient l’opulence au péril de leur vie.
Des goémoniers pauvres, certes, mais fiers de leur travail qui, à l’instar de Madeleine, étaient habités par une immense solidarité.
Le temps passa, jusqu’à ce funeste mois d’août 1914, lorsque le tocsin sonna la mobilisation générale pour tous les hommes valides de 19 à 50 ans
Une nouvelle réglementation européenne (adoptée en 1999) est entrée en vigueur le 1er janvier de cette année pour améliorer les conditions de vie des poules pondeuses.
D’après le Ministère de l’agriculture, 15% des élevages concernés par la directive, soit 90 poulaillers en batterie n’avaient pas fait les travaux de mise aux normes avant la date butoir.
Cette nouvelle réglementation accorde un peu plus d’espace aux poules pondeuses, 750 centimètres carrés au lieu de 550 avant, et impose un aménagement un peu plus confortable des cages (nid, perchoir, litière, abreuvoir…).
Mais sur le terrain qu’est-ce qui a changé concrètement ?
Fréquence Terre a interrogé dans cette chronique Brigitte Gothière, porte parole de l’association de protection animale L214. Selon elle, les changements ne sont pas à la hauteur du besoin de bien être du volatile, « le perchoir est à seulement 3 cm du sol, on ne peut pas appeler ça un perchoir. Le nid, c’est juste quatre lamelles plastiques où les poules peuvent un peu s’isoler »
Et concernant la surface, Brigitte Gothière enfonce le clou « avant la directive chaque poule disposait dans une cage de la taille d’une feuille A4. Avec la directive elle aurait dû gagner la surface d’une carte postale et en réalité par un jeu de passe passe des industriels c’est finalement de 2 tickets de métro qu’augmente l’espace disponible par poule ! Dans les élevages intensifs, les poules vivent donc toujours dans des espaces très confinés. »
La petite augmentation de l’espace ne change de toute façon pas les conditions sanitaires des poules pondeuses, »l’alternative pour réellement améliorer le bien être des poules pondeuses, passe par l’interdiction totale des batteries et la généralisation de l’élevage en liberté » estime Brigitte Gothière. L’association L214 appelle donc au boycott des ufs n°3 qui proviennent de ces élevages.
Vous ne partagez pas cet avis. Je vous invite à regarder la vidéo réalisée ces dernières semaines par l’association L124 :
Petit rappel :
En France, 46 millions de poules pondeuses sont utilisées pour produire les ufs – la consommation moyenne est de 231 ufs par habitant et par an.
A une écrasante majorité (80 %), les poules pondeuses sont élevées en cages.
Après une année passée à pondre, ce qui représente environ 300 ufs pondus par poule, elles sont tuées dans un abattoir.
3% des poules sont élevées en volière sans accès à l’extérieur, 17% sont élevées en volière avec accès au plein air (3% en bio, 3% en label rouge, 11% en plein air).
Pour vous repérez dans vos achats :
Les règles de marquage et d’étiquetage pour la vente des ufs sont harmonisées au sein de l’Union européenne. Conformément à la directive 2002/4/CE, sur chaque uf figure obligatoirement le code producteur : ce code donne des informations sur la provenance des ufs. De même sur l’emballage figure la mention du mode d’élevage :
Code 3 : ufs de poules pondeuses élevées en cage
Code 2 : ufs de poules pondeuses élevées au sol sans accès à l’extérieur.
Code 1 : ufs de poules pondeuses élevées en plein air
Code 0 : ufs de poules pondeuses élevées en mode biologique
Les ufs utilisés dans la fabrication de produits alimentaires proviennent le plus souvent de poules élevées en cage (sauf mention contraire sur l’emballage).
Procès devant la Cour de Justice de l’Union Européenne: Kokopelli en marche pour la Victoire!
L’avocat général chargé du dossier Kokopelli devant la Cour de Justice de l’Union Européenne a donné lecture publique de ses conclusions. Nous avons la joie d’annoncer qu’elles nous donnent entièrement raison !
En effet, le magistrat conclut à l’invalidité de l’interdiction de commercialiser des semences d’une variété non inscrite au catalogue officiel, et ce aux motifs que cette interdiction, portée par la législation Européenne aussi bien que par la réglementation Française, viole le principe de proportionnalité, la liberté d’entreprise, la libre circulation des marchandises, ainsi que le principe de non discrimination. La quasi-totalité de nos arguments ont été retenus!
2012 sera-t-elle l’année du vélo ? C’est en tous cas le vu formulé par le Club des villes et territoires cyclables Ce réseau d’acteurs de la mobilité durable rassemble plus de 1100 collectivités locales, communes, agglomérations, départements, ou régions, qui ont fait de l’usage du vélo et de sa promotion l’un des axes essentiels de leur politique locale.
Et en cette année électorale, le Club s’invite dans la campagne en lançant 10 propositions pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d’achat et des politiques publiques de transport, d’aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté…
La crise économique actuelle affecte largement les ménages qui vont devoir supporter de nouvelles hausses Hausse de leur budget logement, mais aussi de leur budget transport. Autant de dépenses qui se feront pour beaucoup au détriment de postes pourtant vitaux, comme l’éducation, la santé, ou plus annexes mais nécessaires, comme la culture ou les loisirs.
Face à cette crise, le Club des villes et territoires cyclables a élaboré un remède au travers d’un Plan National Vélo qui s’articule en 10 mesures prioritaires pour faire du deux roues un outil de cohésion sociale, à travers d’une mobilité durable et équitable des territoires.
Ainsi, pour une plus grande cohésion de ces territoires, il conviendrait d’affecter 10% du budget des routes nationales et autoroutes pour l’aménagement d’itinéraires vélo. Les infrastructures pour les vélos ne nécessitent pas de budget important, mais le retard pris les concernant freine leur développement en particulier dans les zones périurbaines des grandes agglomérations.
Pour une meilleure qualité de vie, le code de la rue, initié en 2006, doit être relancé. L’idée étant de rééquilibrer l’espace urbain et sa voirie en permettant la cohabitation harmonieuse des voitures, des deux roues et des piétons, par la mise en place notamment de « zones 30 », ou de doubles sens cyclables
Parce que le vélo ne doit pas être considéré seul, mais comme un maillon de la chaîne des déplacements
Le vélo doit aussi être perçu comme un outil de santé publique.
Une campagne de communication annuelle sur le thème « le vélo quotidien, c’est bon pour la santé » pourrait être lancée
Le Club souligne que le bénéfice pour la santé d’une pratique régulière est considérable. En matière d’économie de santé, la pratique actuelle, autour de 3% de la population, représente déjà un gain de 5,6 milliards d’euros par an sur les dépenses de santé. Avec une pratique de 12 à 15% à l’horizon 2020, c’est 15,4 milliards d’euros d’économie qui pourrait être engrangés.
Les promoteurs de ce plan vélo misent également sur un vaste programme de développement du vélo auprès des salariés. Des exonérations fiscales pour les entreprises qui mettent des vélos à la disposition des salariés, par le biais d’un prêt gratuit ou avec option d’achat, serait un soutien au développement de l’industrie du vélo, tout en impliquant un bénéfice en termes de santé publique et d’empreinte écologique
Cohésion sociale, territoriale, meilleure qualité de vie, le vélo se doit également d’être citoyen par l’incitation à un nouveau partage de l’espace public. Il permet de conjuguer liberté et égalité car il est à la fois individuel et collectif, particulier et public, autonome et connecté aux autres mobilités. Un thème du vélo citoyen qui serait l’objet d’une grande campagne de communication en faveur de son développement.
Les politiques locales en faveur des piétons et des cyclistes avancent en France. Mais le Club des villes et territoires cyclables ambitionne de porter le débat au niveau national afin de faire avancer rapidement et durablement la réflexion sur ces nouvelles mobilités pour des résultats concrets et pérennes. Pour le bien de tous, et de la planète.
Les bateaux aussi sont au régime sec Le pétrole ayant atteint des sommes folles, à plus de 100 dollars le baril en 2011, tous les acteurs de l’économie des transports font attention à leur consommation de carburant. Ici un exemple avec les ferries : depuis le mois de novembre, ils ont le droit de contourner la pointe de la Bretagne en longeant les côtes, c’est-à-dire en passant à l’intérieur de l’ile d’Ouessant, alors que c’était interdit auparavant.
La nouvelle réglementation permet aux navires de passagers de moins de 220m de long d’emprunter les chenaux entre les côtes et les îles d’ouessant et de molène, sous réserve que leurs capitaines soient formés et que les conditions météo le permettent, par une vitesse limitée de 15 noeuds marins, soit 27 km/h.
Cela concerne donc surtout les ferries, qui empruntaient jusqu’alors un dispositif de séparation du trafic, au large d’Ouessant, dans le Finistère. Ce sont les compagnies maritimes qui ont fait du lobby pour que leur trajet soient moins longs et donc moins coûteux. En premier lieu la Britanny ferries, pour ses lignes entre Roscoff, l’Espagne et l’Angleterre.
Mais quel est ce gain de temps et d’argent ? Selon la préfecture maritime de l’atlantique, les trajets seront raccourcis de 1h30 à 2h, sans préciser l’économie réalisée. Le porte-parole de l’association « Mor-Glaz » Jean-Paul Hellequin n’admet pas que les navires puissent faire « du rase-caillou » comme il dit : interrogé par France Info, il explique que la zone est très étroite et particulièrement rocheuse, ce qui pourrait entraîner des catastrophe humaines et écologiques. Selon lui, la moindre panne de moteur enverrait un navire passant dans ces chenaux s’échouer sur la côte. Etant donné que leur carburant de propulsion est du fuel lourd pour la plupart, le moindre accident se transformerait en marée noire.
La préfecture se targue d’assurer la sécurité nécessaire en évaluant les commandants : elle explique que c’est la station Brest Odet qui les effectue sur les lignes régulières, avec les passagers à bord.
L’autre argument de la préfecture est que ces chenaux sont plus à l’abri que les routes maritimes au large d’Ouessant, et que les secours en cas d’avarie sont plus faciles à apporter.
A la Brittany Ferries on explique que c’est plus le gain d’argent qui est en jeu plutôt que le gain de temps. Dans le télégramme, le président du conseil de surveillance de la compagnie maritime Jean-Marc Roué explique que les bateaux n’iront pas plus vite ; par contre le fait de raccourcir le trajet permettra de ralentir le bateau et de faire des économies de carburant. « Notre première motivation est économique dit-il, mais moins de consommation de fuel, c’est aussi moins de pollution. Ce sera bon pour la planète»,
Visiblement, à choisir entre économies financières dans le secteur maritime du transport de passagers et sécurité vis-à-vis de l’environnement, l’état a tranché pour un retour en arrière d’avant les marées noires les plus sinistres.
« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Un homme (de Corrèze, du Quercy ) qui parle aux arbres et qui, petit à petit, transmet ce langage à son fils, une moisson de seigle, une récolte de châtaignes, des crêpes de blé noir, des pins sylvestres, un parfum de résine, des combes et des sentes, des veillées, la cheminée ouverte , tous les ingrédients du livre de « terroir » sont présents dans le dernier roman de Christian Signol « Au cœur des forêts » publié chez Albin Michel.
Certes, l’auteur préfère évoquer la « Grande Histoire », avec G et H majuscules, plutôt que le terme « terroir », quoi qu’il en soit, le lecteur est touché de plein fouet par l’histoire du jeune Bastien, que son père initie aux mystères de la forêt : « Regarde bien les arbres. Ils savent, comme nous, qu’ils doivent mourir un jour, mais ils ne pensent qu’à une chose : grandir, monter le plus haut possible, bien plus haut que nous ne grandirons jamais. »
Et puis, Bastien, septuagénaire, accueille sa petite-fille, Charlotte, gravement malade. Va-t-il pouvoir l’aider à guérir ? Va-t-il l’initier à son tour à la magie forestière ? À deux, résoudront-ils la disparition énigmatique de Justine, la sur de Bastien, il y a une cinquantaine d’années ?
J’ai compté ! J’en étais à dix-sept ouvrages lus de Christian Signol et, sans grand risque de me tromper, je peux avancer qu’« Au cœur des forêts » me paraît l’un des plus sensibles, voire des plus puissants, par les messages symboliques qu’il distille avec tant d’humanité et de respect de la Nature.
Une Nature tellement malmenée par les hommes et les éléments ces derniers temps.
Le parc éolien citoyen de Béganne près de Redon sera constitué de quatre éoliennes de 2MW chacune. Elles devraient produire assez d’électricité pour couvrir les besoins des 18 000 habitants du canton (hors chauffage).
Au-delà de produire une énergie propre et renouvelable, le parc éolien de Béganne sera le premier parc éolien citoyen de France!
Des centaines de riverains détiendront la majorité du capital, parmi eux Michel Leclercq (à gauche sur la photo) qui est interrogé dans cette chronique. Les travaux commenceront en mars et les quatre éoliennes devraient tourner en septembre prochain.
Ça marquera le début de l’éolien participatif et citoyen !
Une excellente façon de répondre aux critiques des détracteurs de l’éolien qui le taxe souvent de « business lucratif subventionné ». C’est aussi un parfait moyen de responsabiliser les habitants sur les questions énergétiques.
D’autres projets locaux de production d’énergies renouvelables verront le jour grâce à l’investissement citoyen. En effet, l’association nationale Énergie Partagée a été créée et a obtenu en septembre 2011 le visa de l’Autorité des Marchés Financiers (visa n°11-417) lui permettant de gérer en France la souscription citoyenne pour le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie.
Désormais, les particuliers et les personnes morales qui souhaitent investir pour la transition énergétique peuvent le faire en achetant une ou plusieurs actions à 100 euros auprès d’Énergie partagée Investissement. Ses administrateurs prévoient un retour sur investissement de 4% en moyenne sur dix ans.
C’est donc une réelle révolution pour le développement des énergies renouvelables à laquelle nous assistons. A l’instar du succès rencontré par Terre de liens qui aide les jeunes agriculteurs bio à s’installer grâce à la collecte d’épargne solidaire, nul doute qu’ENERGIE PARTAGEE séduira les citoyens qui préféreront épargner pour investir utile et propre.
ENERGIE PARTAGEE sera l’une des nouveautés présentées aux assises nationales de l’énergie du 24 au 26 janvier à Dunkerque.
« Sans l’aide de la science, nous ne pourrons pas répondre aux besoins alimentaires croissants de notre pays », juge, quant à lui, Dr Bhola Mansingh, qui a travaillé toute sa vie au NARC, Centre pour la recherche agricole népalaise. Le Népal importe en effet la moitié des 270 000 tonnes de maïs qu’il consomme chaque année. M. Mansingh favorise donc un « juste milieu » entre contrôle des semences « non naturelles » et préservation du patrimoine népalais qui, par exemple, recense 2 964 variétés locales de riz. « Notre situation alimentaire est très difficile, mais il n’y a pas de drame ; les fermiers ont toujours eu des mécanismes pour réagir, assure Hari Dahal. Les organisations occidentales exagèrent en faisant un portrait catastrophique du Népal pour leurs propres stratégies. Nous sommes mieux classés que l’Inde sur l’indice de la faim. Dans les zones très touchées, le PAM (agence onusienne du Programme alimentaire mondial) organise des distributions de nourriture. »
Concernant les réactions liées à « l’affaire Monsanto », le représentant local de la multinationale, Kiran Dahal, a déclaré à la presse que : « Les paysans népalais utilisent déjà des semences hybrides. Nous essayons juste de les soutenir. » USAID, de son côté, a livré un commentaire sur Facebook pour signaler qu’il n’y avait « aucun nouveau programme » de maïs hybride… Mais contacter ces responsables pour essayer d’y voir plus clair n’est pas une mince affaire. C’est en se postant devant l’ambassade américaine et en refusant d’en partir que Le Point parvient à être mis en relation avec un chef de projets d’USAID. Ce sera dans une petite buvette, sur le trottoir d’en face. Thomas Kress, le représentant, n’est « pas au courant des détails » mais confirme que « l’accord existe », pour un projet « qui aura lieu d’ici un an ». Et il laisse échapper en finissant son thé : « Personne n’a jamais rien dit quand on fait la même chose au Pakistan ou au Bangladesh ! Pourquoi tant d’histoires au Népal ? »
Face à la polémique, l’ambassadeur des États-Unis au Népal, M. Scott H. Delisi, a pris sa plume. Dans une note postée le 2 décembre sur sa page Facebook, il se fait le défenseur des semences hybrides et déplore la confusion populaire établie avec les OGM. Il assure : « Le débat ne concerne pas le rôle d’une seule compagnie, mais l’avenir du développement agricole au Népal. » Implicitement est défendue l’idée que le Népal, en refusant les semences hybrides, refuserait le progrès en faveur de la sécurité alimentaire. De la même façon, l’argumentaire de Monsanto s’appuie en Asie sur le principe que ses produits incarneraient des « solutions » face à de graves périls.
« Tous mangés »
Alertés, les députés népalais ont demandé au ministère de l’Agriculture d’apporter, le 11 décembre, des explications. « Avons-nous vraiment besoin du savoir agricole occidental ? » a alors interrogé un député. « N’allons-nous pas perdre nos variétés locales ? » s’est inquiété un autre. « Et comment faire la différence entre hybrides et OGM ? » Une question que pose aussi Hari Kumar Shrestha, le seul Népalais à avoir une expertise en contrôle des OGM : « Il y a peut-être déjà des contaminations d’OGM au Népal, notamment avec le coton. Si l’Europe a des puissants systèmes de contrôle, ici nous n’avons pas de laboratoire fonctionnel. »
En fin de session, admettant d' »énormes pressions », le porte-parole Hari Dahal a lancé aux députés : « Si une compagnie comme Monsanto vient au Népal, alors nous serons tous mangés. » Et de conclure : « L’aide devrait consister à nous épauler pour développer nos propres semences hybrides au lieu d’en importer. » Les députés se sont gardés de trancher. Ils demandent la présentation d’un nouveau rapport d’enquête en janvier 2012. Pour l’heure, nul ne sait quel sort sera donné au projet.
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