jeudi, décembre 26, 2024
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General Motors épinglé pour publicité faussement écolo

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Le fabricant suédois Saab a-t-il survendu les qualités de sa voiture 9-3 biopower ? A-t-il fait du greenwashing, ou encore de l’écoloblanchiment ?

En clair, en disant qu’elle était « plus écologique », a-t-il poussé le bouchon publicitaire trop loin ?

En tout cas, la justice française veut savoir.

Elle a mis en examen la filiale française de General Motors.

La Cour d’appel de Paris réclame donc une expertise sur la publicité datant de 2007 et concernant le modèle de Saab 9-3 Biopower.

Le 23 février, réjouissons-nous, la justice française a enfin mis son nez dans le greenwashing, à la demande de la fédération nationale des associations d’usagers des transports, FNAUT, laquelle a porté plainte avec constitution de partie civile, contre GM France pour « publicité fausse ou de manière à induire en erreur ».

Voici ce qu’indique la FNAUT dans un communiqué : « en septembre 2007, SAAB, filiale de GM France, organisait une vaste campagne de publicité pour son modèle SAAB 93 Biopower, ce véhicule qualifié d’ « objet vert non identifié » et de « plus écologique », au motif qu’il peut rouler au bioéthanol E85. »

Selon la FNAUT, il s’agirait pourtant d’un véhicule qui émettrait 200g de CO2 au km lorsqu’il roule au Super et à peu près autant à l’E85, soit le double d’une voiture sobre et très au-dessus de la moyenne des véhicules mis sur le marché en France soit environ 150g.

La Cour d’appel a retenu comme arguments qu’ « il est trompeur de présenter ce véhicule comme vert et plus écologique » alors qu’ « il est particulièrement énergivore ».

Le fait que la SAAB 93 roule à l’E85, un mélange contenant 85 pour cent de carburant issu de betterave ou de canne à sucre, ne permettrait pas de dire qu’il est plus écologique, selon la Cour d’appel, car « les études scientifiques ne sont pas catégoriques quant à la faiblesse du taux de dégagement de CO2 du superéthanol. »

La cour d’appel a trouvé ici des indices graves et concordants relatifs au délit de pratique commerciale trompeuse, conduisant à la mise en examen de GM France.

Rappelons que c’est une première en France, en ce qui concerne le greenwashing automobile.

Cela pourrait donner du fil à retordre à l’entreprise General Motors, qui vient de poser un pied en France en entrant au capital de PSA. Mais aussi aux autres entreprises qui devront faire un peu plus dans la nuance en évitant de parler à tort et à travers d’écologie.

Lire et penser

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« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

Du 16 au 19 mars, se tiendra à la Porte de Versailles, le traditionnel et tant attendu Salon du Livre de Paris. Ce sera sa trente-deuxième édition.

Cette année, il y aura cinq axes thématiques majeurs : la littérature japonaise, la Ville de Moscou en invitée principale, le « Livre dans la Cité », « Du livre au film » et la « Culture manga ».

Il sera, donc, question « d’exprimer, publier, écrire, lire et penser », selon les organisateurs de ce lieu de rencontres et d’échanges regroupant quelque quarante pays.

Il y aura, aussi, ces « Trésors de Livres » avec les livres anciens et modernes de collection et, bien sûr, des centaines et des centaines d’heures de dédicaces d’auteurs, parmi lesquels Éliette Abécassis, Christian Signol, Janine Boissard, Françoise Bourdin, Richard Bohringer, Jean d’Ormesson, Pierre Pelot, Philippe Delerm, Jean Teulé et, même, Nicolas Canteloup (Photo Europe1) avec « Iznogoud Président ».

L’explosion de la vente directe en France (série sur les circuits courts : 1/6)

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Pour débuter cette série de chroniques consacrées aux circuits courts, Rachel ARNOULD dresse un panorama de l’évolution de la vente directe en France.

Elle est co-responsable de la thématique « alimentation » pour le collectif OUI SHARE, cette communauté de personnes qui agit pour une économie collaborative (c.f blogs ci-dessous).

Elle est notamment à l’origine de la création de la première AMAP Universitaire Francilienne.

Des navettes maritimes à Marseille

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Un bateau fait fureur dans le Vieux-Port!

Depuis début mars, il serait pris d’assaut par les Marseillais.

Contre toute attente, cette attraction, c’est tout simplement une navette maritime.

Mais dès son jour de mise en service, certains de ses trajets entre le Vieux-Port et la Pointe Rouge ont affiché complet.

Ce qui a ravi Robert Dol, un technicien de la Régie des Transports Marseillais qui explique au site web marsactu.fr que quasiment tous les bateaux étaient complets depuis 11h du matin, et même que des gens ont été laissés sur le quai.

A ce rythme, l’objectif des 700 passagers par jour a déjà été atteint pour cette première journée d’exploitation.

La Communauté urbaine de Marseille a lancé cette navette maritime pour 6 mois dans le but de désengorger la circulation automobile le long de la Corniche.

Les bateaux, d’une capacité de 100 personnes, seront à quai dès 7h pour des retours à 19H hors-saison et à 22h dès la mi-mai.

Côté tarifs, la RTM ne fait pas payer ses abonnés, par contre les autres voyageurs paieront 2 euros 50 pour les 9km de trajet parcourus en 35mn par beau temps.

Selon Pierre Reboud, Dir général de la RTM interviewé dans le parisien, les travailleurs et écoliers pourraient être intéressés par ce moyen de transport plus poétique et plus agréable que le bus, et en période d’embouteillages estivaux plus rapide.

Le service de cette navette maritime va être assuré par Véolia, pour une année à 2,2 millions d’euros.

Après ces 6 mois de test, il pourrait être reconduit et même étendu vers l’Estaque, dans les quartiers nord de la Ville.

Mais ce ne sont pas les passagers pendulaires, c’est à dire les gens qui font des trajets domicile-travail qui ont été les principaux utilisateurs de cette nouvelle attraction.

Ce seraient plutôt des Marseillais venus pour se servir de ces Batobus, qui jusqu’alors qui n’existaient pas.

D’ailleurs, le site Marsactu.fr s’étonne de ce succès, puisque aucune communication n’avait alors été faite à ce sujet.

Les touristes et autres amateurs de soleil sont allés prendre du bon temps sur les Batobus, mais les travailleurs vont-ils s’approprier ce moyen de transport ? La question reste entière.

A Paris, l’expérimentation des navettes fluviales sur la Seine est terminée, et s’est soldée par un échec.

Du coup il va falloir repenser le dispositif avant de relancer une nouvelle offre en 2013.

A Bordeaux, deux navettes vont entrer en service fin novembre pour traverser la Garonne. Ceci pour désengorger les stations de Tramway les plus utilisées aux heures de pointes, elles permettront d’effectuer la traversée d’une rive à l’autre en 4 minutes.

Il n’empêche, dans l’ensemble des solutions offertes par la mobilité durable, la navette fluviale ou maritime reste encore une énigme.

On ne sait pas quel est vraiment son potentiel, et en tout cas pour rien ne nous prouve vraiment que ce n’est pas un combat d’arrière-garde.

Sex, Books & Rock’n’Roll

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« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

« Sex, Books & Rock’n’Roll » est le thème générique de la Foire du Livre de Bruxelles qui se déroule encore ce premier week-end de mars et lundi.

Au programme : des concerts, des rencontres, des performances… en compagnie de Marianne Faithfull, Stephan Echer, BJ Scott, entre autres.

Mais, bien entendu, le magnifique bâtiment « Tour & Taxis », situé au cœur de la capitale de l’Europe, accueille un grand nombre d’auteurs et quelques pointures de l’édition : Régine Deforges, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, Jean-Pierre Coffe, François Weyergans, enfin, on l’espère.

Tiens ! Que j’ai salué la présence d’Amélie Nothomb qui, en général, cartonne à pareille manifestation, j’ai retrouvé une phrase dans l’un de ses ouvrages, quelques mots qui caractérisent bien son œuvre : « La vérité, c’est qu’elle est morte sans mourir, puisqu’elle n’était déjà plus vivante. »

L’éco-pastoralisme : si les vaches, moutons, chèvres…… étaient les tondeuses du futur ?

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Écoutez l’interview de Pierre-Alexandre NOURY, le Président de l’Association Entretien Nature et Territoire qui organise les premières rencontres des acteurs de l’éco-pastoralisme le jeudi 15 mars à la Gravelle (53).

Qu’est ce que l’éco-pastoralisme ?

L’éco-pastoralisme est une solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores issus de races rustiques locales ou non autochtones. Pratiquée par nos ancêtres et plus fréquemment dans les zones naturelles et montagneuses, cette technique a été mise de côté au profit de l’entretien mécanique et chimique. Mais l’éco-pastoralisme fait un retour en force, bénéficiant de la prise de conscience générale de réduction de ses impacts environnementaux et de conservation de la biodiversité.

Le but principal de l’éco-pâturage n’est pas la rentabilité économique mais le maintien ou la restauration du milieu tout en limitant les coûts de gestion. Des animaux adaptés pâturent sur les milieux en question, bien évidemment sous une forme extensive et pendant des périodes propices à la faune et à la flore du site.

Pour cela, selon le milieu choisi et les objectifs envisagés, de multiples espèces rustiques, issus des races locales, anciennes ou non autochtones, sont utilisées. Les avantages de ce mode d’entretien sont nombreux (écologique, attractif, participation active à la conservation et à la promotion des races, etc.).

Pourquoi un tel colloque et quels en sont ses objectifs ?

« Peu connue et encore trop peu mise en place, nous souhaitons que cette pratique se démocratise sur les espaces verts ruraux, urbains et peri-urbains, quels qu’en soit leurs spécificités. Nous souhaitons regrouper un large public de professionnels, aussi bien des acteurs impliqués que des curieux et des intéressés. Pour ces derniers, que ce soit des collectivités, des entreprises, ou des institutions, nous souhaitons qu’ils s’informent sur cette technique alternative (enjeux, méthodes, avantages, coûts, inconvénients,etc.) et qu’ils échangent avec d’autres acteurs ».

« Pour les organismes déjà impliqués, l’idée est qu’ils nous fassent part de leurs témoignages, leurs retours d’expériences. Comment est-ce qu’ils ont développé cette technique sur leurs sites ? Quels intérêts ils y retrouvent aujourd’hui ? Et quelles difficultés ont-ils rencontré ?Pour eux, c’est aussi l’occasion de découvrir des pratiques similaires, desquelles ils pourront s’inspirer et en tirer d’éventuels bénéfices ».

Quelles sont les missions de votre association : ENTRETIEN NATURE et TERRITOIRE ?

L’association Entretien Nature et Territoire, est née du constat que de nombreuses structures publiques ou privées sont freinées dans la mise en place de la pratique de l’éco-pastoralisme, freins liés aux investissements initiaux (matériel et animaux), au manque de compétences (choix des animaux, gestion d’un troupeau, valorisation du cheptel, etc.), à l’absence d’interlocuteurs techniques, aux manques d’informations et de retour sur les bonnes pratiques, etc.

Son ambition est de fédérer les acteurs de l’éco-pastoralisme, développer, partager, valoriser les connaissances, recenser les multiples expériences du renouveau de cette technique sur des espaces verts urbains, périurbains et ruraux.

Cette pratique en développement doit se démocratiser sur les espaces verts ruraux, urbains et péri-urbains, quels qu’en soit leurs spécificités. Le colloque a donc pour objectif de regrouper des acteurs professionnels, publics ou privés, engagés ou souhaitant s’engager dans cette démarche.

Renseignements au 02 43 91 21 25 / 06 11 59 57 24

entretien.nature.territoire@gmail.com

Pour des semences libres !

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L’affaire Kokopelli, devient un cas d’école : En effet, souvenez-vous de cette association française qui proposait des graines anciennes à des particuliers et des structures pour permettre la conservation de ce patrimoine. Et bien menée en épingles par les grands groupes de grainetiers, Kokopelli risque de gagner son procès. Du jamais vu !

Meyna Vernet, formatrice en agro-écologie nous commente cette affaire…

Les Forums de l’’eau : entre bien commun et marchandisation

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« Quand un bien commun est accaparé par certains, il est temps de proposer un autre monde. »

Ce bien commun, l’eau, sera, dans une quinzaine de jours au centre du Forum Alternatif Mondial de l’Eau, à Marseille.

Parce que l’eau ne doit pas être source de profit, mais source de vie, ce Forum Alternatif existe pour faire écho au Forum plus « institutionnel », le Forum Mondial de l’Eau, qui se tiendra en même temps, toujours à Marseille.

Alors que d’un coté, les politiques, acteurs privés de l’eau, et dirigeants de la planète débattront de l’avenir de l’eau et de sa gestion, de l’autre, c’est l’ensemble des mouvements de la société civile qui militent pour la préservation de la ressource qui confronteront leurs initiatives et leurs actions.

Si l’essentiel des rencontres et des conférences se tiendront du 14 au 17 mars, c’est dès le 9 que la cité phocéenne se penchera sur le sort de l’eau, bien commun de l’humanité. Une rencontre menée à l’initiative notamment de la Fondation France Libertés, aura pour thème « Eau, Planète et Peuples : pour une citoyenneté mondiale ».

Organisée au Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, cette rencontre se veut un temps de coordination et de propositions de la société civile. Elle a pour objectif de construire et de porter un message humaniste fort des organisations et réseaux de la société civile du monde entier.

C’est un temps d’échange sur la place de l’eau au centre de nos sociétés, de mise en commun des actions réalisées aux quatre coins du globe, de confrontations des succès obtenus et des difficultés rencontrées.

A noter parmi les autres temps fort de ce Forum… le Festival International du film documentaire… Un Festival qui explore la thématique universelle et transversale de l’eau et « s’avance au delà des constats fatalistes, au delà des solutions toutes faites et des imaginaires contraints. » Cinq jours de projection pour partir à la découverte de l’eau dans le monde, de son état, de ses problématiques, de son partage…

Ce Forum Alternatif défend la notion d’eau, bien commun de l’humanité, qui doit être hors de toute marchandisation. Il s’oppose en cela au Forum Mondial organisé par le Conseil Mondial de l’Eau, la ville de Marseille et le gouvernement français. Tous les trois ans, ce rendez-vous tente de résoudre les problématiques d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Mais il concentre de plus en plus de critiques des acteurs associatifs et des organisations non gouvernementales.

De nombreuses voix soulignent l’échec de la démarche et l’emprise des grandes multinationales de l’eau sur l’esprit du Forum, et sur ses orientations.

Selon le journaliste Marc Laimé, « l’eau est en manque de démocratie ». Sur son blog « Les carnets d’eau« , sur le Monde diplomatique.net, il souligne « l’échec patent de la libéralisation des services hydriques, engagée à l’orée des années 1990. Les partenariats public-privé, signés par Veolia et Suez avec des collectivités locales des cinq continents n’ont pas tenu leurs promesses. »

Ce grand raout médiatique, toujours selon Marc Laimé, serait « piloté depuis l’Elysée, pour sauver Véolia, fortement endetté, et Suez, qui peine à s’implanter dans plusieurs grandes villes du monde. » Un patriotisme économique qui fait passer au second plan les vrais enjeux de ce genre de rencontres.

D’où la nécessité d’une autre démarche face à la « pensée unique des marchands d’eau », plus citoyenne, privilégiant « l’échange d’expériences, l’écoute réciproque, la confrontation d’idées, et la pluralité des voix ».

Le billet de Marc Laimé consacré à ces deux forums est à lire dans son intégralité sur le blog [« Carnets d’eau » du Monde Diplo>http://blog.mondediplo.net/2012-02-07-Marseille-2012-l-eau-a-besoin-de-democratie].

Péages urbains : l’Italie franchit le pas, les Danois recule

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Le peuple danois ne veut pas du péage urbain que voulait lui imposer son gouvernement, et il a eu gain de cause.

Les socialistes au pouvoir ont dû faire machine arrière et renoncer à leur projet de taxe des voitures à l’entrée du centre-ville de Copenhague.

Un projet pourtant entériné début décembre, mais contre lequel Villy Soevndal, dirigeant du Parti Socialiste danois, n’a rien pu faire, tant les objections populaires furent décisives.

Rappelons l’objectif de ce péage urbain qui était de fluidifier le trafic routier et de préserver la capitale danoise de la pollution au CO2.

Un système de parkings relais était prévu, pour les automobilistes en provenance essentiellement de banlieue. Ensuite ils auraient pris les transports en commun pour ne pas avoir à s’acquitter d’une taxe.

Les Danois pensaient que leur réseau de transports en commun n’était pas suffisant pour absorber ce nouveau flux de voyageurs.

Devant l’impasse de ce péage urbain, d’autres solutions vont devoir être trouvées pour réduire les bouchons dans Copenhague.

Etrangement, au même moment, l’Italie a réussi à imposer un péage urbain dans sa capitale économique.

Depuis début janvier 2012, les automobilistes milanais doivent payer pour rentrer et sortir de leur ville.

Mais la différence avec Copenhague, c’est que les élus ont procédé par étapes à Milan.

Ainsi, un Ecopass avait été mis en place en 2008 pour faire payer les automobilistes dans l’hyper-centre de la ville selon le degré d’émissions polluantes de leur véhicule.

Désormais, la zone Area C est surveillée par des caméras, et coûte 5 euros à toute voiture quelle qu’elle soit.

Le maire de Milan Giuliano Pisapia, étiqueté à gauche, croit que « ce ticket d’entrée va pousser les milanais à changer leurs habitudes ».

Le but de la ville de Milan est de chasser 30 000 voitures de son centre-ville et de réduire de 20 à 30 pour cent la pollution de la ville.

Et il y avait urgence car le seuil maximum de particules fines a été dépassé un jour sur trois en 2011 ! La Ville a promis un réinvestissement des 30 millions d’euros engrangés par ce péage chaque année, dans les transports en commun et dans les pistes cyclables.

Malgré tout, ce péage est contesté par une partie des milanais, surtout résidents du centre-ville, et soutenus par l’opposition de droite.

Mais ils n’ont rien pu faire contre l’établissement d’un péage. Comme quoi les clichés sur les citoyens de l’Europe du Nord moins virulents que leurs homologues du sud en prennent un sacré coup.

La France, elle, ne compte, aucun péage urbain. L’idée avait bien été évoquée pour la ville de Paris lors du Grenelle de l’environnement. Le Sénat voulait même la faire expérimenter dans les agglos de plus de 300 000 habitants. Aucune expérimentation n’est en cours en France.

La Ville éphémère d’Alexandre Suval

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Littérature sans Frontières est une chronique de Pierre Guelff.

La « Fête à Neuilly », au XIXe siècle, était l’impératrice des fêtes foraines, celle qui attirait de concert le populaire et les élégants des beaux quartiers. Les riches maîtres y frottaient leurs habits de gala aux blouses des travailleurs et aux jupettes des cousettes.

Et, c’est là, principalement, au cœur de cette fête créée sous le Premier Empire que l’auteur Alexandre Suval emmène le lecteur pour son étonnant roman « La Ville éphémère », paru aux Presses de la Cité dans la collection « Terres de France ».

C’est l’histoire d’un personnage aussi curieux qu’attachant, vicomte et saltimbanque à la fois, un homme que les femmes dévorent des yeux alors que lui se laisse faire avec une délectation évidente, selon l’auteur.

Mais, le « Prince des forains », comme il l’appelle, se trouve embarqué dans une dramatique aventure, bien que son protégé, Ficelle – un homme-momie – le mette en garde.

Sera-t-il trop tard pour faire marche arrière en cette période où l’on passe du célèbre « bertillonnage » – ou anthropométrie judiciaire – à la technique des empreintes digitales ?

Ce roman est, donc, un polar, avec son lot de crimes – nombreux ! -, d’enquêtes mystérieuses et de rebondissements, qui se déroule dans le milieu des forains mais, c’est, obligatoirement, plusieurs facettes de son auteur qui ressortent de cet ouvrage avec un brin d’humour (« Le maître boulanger, bonne pâte… »), une pincée de sarcasme (« Il est mort pour la patrie, ou pour rien, selon les convictions »), beaucoup de réalisme (« Le savoir rend l’esprit rebelle à la soumission ») et un incontestable talent dans la gymnastique des mots et des idées (« Entre gens dénués de scrupules, on a tôt fait de se reconnaître… ».