vendredi, décembre 27, 2024
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La qualité de l’eau du robinet reste à améliorer

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Près de deux millions de français paieraient pour une eau polluée !

C’est le constat dressé par l’UFC Que Choisir dans une étude sur la qualité des eaux en France.

L’analyse, publiée par l’association de consommateurs, met en évidence la non-conformité de l’eau distribuée aux consommateurs dans certaines régions.

Les polluants décelés, tels les pesticides, les nitrates, le sélénium, mettent en lumière les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource.

L’étude met l’accent sur les départements où l’eau est dégradée par une agriculture intensive.

Une partie du Bassin Parisien – l’Eure-et-Loir, le Loiret, la Seine-et-Marne et l’Yonne – ainsi que le Nord et la Champagne – le Pas-de-Calais, la Marne et l’Aube – sont particulièrement visés.

Ce phénomène n’est pas nouveau, malheureusement. L’agriculture est montrée du doigt depuis de nombreuses années. Et la situation ne semble pas s’améliorer, si l’on en croit l’UFC Que Choisir, qui constate que l’utilisation des pesticides par le monde agricole n’a pas baissé depuis 10 ans. En cause, le fait que les pollueurs ne seraient pas les payeurs. Car si l’agriculture est responsable pour 74% de la pollution aux nitrates et 90% de la pollution aux pesticides, la « facture pollution » est supportée à 90% par les consommateurs.

Ces dépenses supplémentaires dues aux pollutions agricoles représentent 7% à 12% de la facture des ménages, soit un coût de 640 millions à 1140 millions d’euros !

Ce défaut de qualité de l’eau distribuée n’a pas qu’un effet sur les portes monnaies… La santé des usagers est aussi concernée.

A ce sujet, la Direction générale de la Santé indique que le risque susceptible posé par les pesticides est une exposition sur le long terme, à des doses faibles mais répétitives, et avec des interactions entre des pesticides de différentes natures.

Cancers, troubles du système nerveux et troubles de la reproduction pourraient être générés par ces pollutions.

Pesticides, nitrates, sélénium, aluminium ou radioactivité, les différents polluants décelés, ne sont, certes pas, la généralité.

Selon l’UFC Que Choisir, 97,5% des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité. Mais des carences restent encore à combler, notamment en terme de traitement des eaux, qui peut ne pas être irréprochable partout.

Les pratiques agricoles doivent aussi évoluer.

L’association de consommateur demande que des aides financières de la Politique Agricole Commune soient réservées aux modes de production s’inspirant des approches de l’agriculture intégrée et de l’agriculture biologique.

Les aides financières de la Politique Agricole Commune doivent être réorientées vers l’agriculture biologique, ou tout du moins responsable de l’environnement, et des sanctions financières dissuasives devraient également être appliquées.

Ces constats et ce combat sont aussi ceux du WWF qui tire la sonnette d’alarme. Face à la dégradation autorisée et généralisée des eaux potables distribuées, l’organisation demande

que soit développée une expertise indépendante et qu’il y ait une meilleure transparence sur les données publiques. Deux impératifs nécessaires pour répondre aux exigences sanitaires et pour rassurer la population.

Car, malgré ces dysfonctionnements, il faut rappeler que l’eau du robinet reste la plus économique et la plus respectueuse de l’environnement. A qualité équivalente, elle est jusqu’à 130 fois moins chère que l’eau en bouteille et contribue près de mille fois moins à l’effet de serre.

L’enjeu d’une eau de qualité est donc primordial, tant du point de vue du pouvoir d’achat, que de l’environnement.

Pour en savoir plus sur la qualité de l’eau que nous consommons, deux sites sont disponibles. Tout d’abord, l’UFC Que Choisir qui publie la carte de la qualité de l’eau dans votre commune… Elle vous permet de visualiser précisément la teneur en polluant desservis chez vous.

Et le WWF met à votre disposition des cartes interactives pour voir l’état des eaux et son évolution partout en France.

Quand viendra la route intelligente ?

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Les routes françaises tuent beaucoup trop, et contrairement à qui est fait pour lutter contre cette situation, c’est-à-dire mettre toujours plus de radars, on oublie que ces routes sont en mauvaises état.

Selon plusieurs associations de défense des victimes de la route, un quart des chaussées hexagonales ont des défauts qui ne suffisent pas pour assurer la sécurité de leurs utilisateurs.

C’est pour cela que ces associations militent pour la route de 5ème génération, dite « route intelligente ».

Il existe quelques expérimentations en France. En périphérie de St Brieuc, le véhipôle, un centre d’innovation technologique sur l’automobile, a posé une bande longue de 800 mètres de route intelligente, ouverte à la circulation.

Elle regroupe des inventions qui en font une route plus claire à voir et en plus elle est écologique. Elle comprend des plots lumineux alimentés en énergie solaire, des bandes rugueuses visibles de jour comme de nuit, et elle propose une meilleure adhérence.

Elle a été construite par l’entreprise Colas avec son nouveau matériau, le Végécolle, un revêtement d’origine végétale. C’est un matériau translucide fabriqué à partir de coquilles d’huîtres réduites en poussière; il remplace le bitume, ou les dérivés pétrochimiques.

La pollution sonore est aussi l’objet de recherches. Sur l’axe Guingamp-Lannion a été installé un mur de protection, qui contient du Noxer, un matériau composé de dioxyde de titane développé par la société Eurovia. Du coup le mur a deux fontions : il est anti-bruit et il absorbe les oxydes d’azote des gaz d’échappement des véhicules.

Ce Noxer peut être aussi introduit directement dans le revêtement de la chaussée comme à Dinan. Ainsi cette route du futur devient carrément calme et dépolluante. A Dinan, le Noxer absorbe les hydrocarbures, les fixe dans un composé azoté stable et les élimine dans les eaux de pluie. Les gaz d’échappement ne se retrouveront pas dans l’atmosphère, ou presque. La dépollution peut monter jusqu’à 70 pour cent.

Dans le domaine de la sécurité la route du futur peut amener de nombreuses innovations. Le système de surveillance peut signaler au chauffeur d’un véhicule qu’il roule trop vite, ou même à contresens grâce à un système de capteurs. L’adhérence va être meilleure, ce qui permettra une distance de freinage plus courte.

Tout ceci est déjà en cours de mise en place. Mais Dans les labos des chercheurs de l’Institut français des sciences et technologies des transports, d’autres innovations sont étudiées, par exemple la récupération de la chaleur estivale en hiver pour que la route se dégivre toute seule.

Mais il va falloir attendre avant que ces technologies soient généralisées. Dommage, car la route intelligente qui améliore la sécurité et protège l’environnement, c’est très tentant surtout quand on y passe beaucoup de temps.

Les Hugo par Pierre Hugo (Éd… du Rocher) et à Bruxelles

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« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

« Un jour viendra où l’on aura plus écrit sur Victor Hugo que le poète lui-même ! ».

Que pouvait, donc, ajouter à ces multiples écrits Pierre Hugo, l’arrière-arrière-petit-fils du génial auteur dans son ouvrage « Les Hugo » publié aux Éditions du Rocher en 2007 ?

Un livre dont le contenu reprend force et vigueur à l’heure où on célèbre à Bruxelles le 150e anniversaire de la publication des « Misérables », d’où une année « Victor Hugo » dans la capitale de l’Europe où il vécut exilé, plus particulièrement à la majestueuse Grand-Place et dans ses environs.

En effet, dans son témoignage, Pierre Hugo déroule avec talent la vie et l’intimité de cinq générations d’Hugo et cela donne un ensemble d’anecdotes croustillantes, insolites, dramatiques, surprenantes, le tout formant une sorte de saga que n’aurait pas dénié Victor Hugo en personne.

Et, dans cette évocation de quelque 220 pages, on lit cette étonnante considération : que connaîtrait-on de la vie de Victor Hugo si, à son époque, le téléphone avait existé, car il n’y aurait pas autant de traces écrites ?

Juliette Drouet, la maîtresse et inspiratrice du poète durant une cinquantaine d’années, lui aurait-elle écrit ses dix-huit mille lettres ?

À Bruxelles, conférence, lecture, promenades, expositions et même plantation d’un chêne du souvenir, cet arbre étant symbole de puissance, auront lieu jusqu’en octobre.

Tout ceci donne, à nouveau, un éclairage particulier à l’illustre écrivain et, très personnellement, je ne m’en lasse pas.

La vente de produits fermiers par distributeurs automatiques

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Vous connaissez certainement les distributeurs automatiques de lait cru, mais savez-vous qu’il existe aussi des distributeurs automatiques de fruits et légumes, d’œufs, de volailles, de charcuterie, de fromages, etc….

Ces appareils, équipés de distributeurs à casiers, réfrigérés pour les produits frais, sont disponibles 24h/24 et 7 jours sur 7. Il suffit d’introduire la monnaie et de taper le numéro du casier souhaité.

Touchés par la volatilité des cours agricoles et une trop forte dépendance aux intermédiaires, certains agriculteurs choisissent ce mode de distribution en direct, moins gourmand en temps que de faire les marchés ou de tenir un magasin à la ferme.

Pour Didier Flibing qui commercialise en France des distributeurs automatiques de produits frais et qui est interrogé dans cette chronique, ils sont souvent installés sur la place des villages par des producteurs locaux séduits par la vente directe mais dont la ferme se situe en campagne, trop loin des consommateurs potentiels.

Solar Impulse : l’avion solaire hors du commun

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Le premier tour du monde avec un avion solaire est sur le point de se réaliser… Le célèbre « Solar Impulse » a déjà effectué plusieurs tours d’essais réussis : Suisse – Paris, Suisse – Bruxelles, vol de 24 heures… A la base il s’agit d’un projet un peu fou de Bertrand Piccard et André borschberg en Suisse. Le « Solar Impulse », c’est la taille d’un Boeing 747, le poids d’une voiture et la puissance d’un scooter, un prouesse technique et technologique… Des milliers de capteurs solaires permettent d’alimenter des batteries qui font avancer l’avion… Prochaine étape, le tour du monde en 2014. Le pilote et co-fondateur du projet « André borschberg » nous exprime le plaisir de participer à l’un des projets énergétiques les plus fous du moment. Interview dans le hangar de Payerne (suisse) juste avant les essais.

Taxi partagé : plus on est de fous, moins on paye !

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Des chauffeurs de taxi aussi aimables, ça existe, surtout dans les films de Luc Besson. Difficile de dire que ça existe vraiment dans la réalité. Mais des taxis moins chers et plus écolos, ça semble possible.

Nous avons plusieurs fois parlé du partage de voiture dans cette chronique, il existe aussi le partage de taxi.

Un service organise cela, et permet de réduire les émissions de CO2 en ville, il s’appelle Cityzen Mobility.

Les parisiens vont me dire : quoi de neuf puisque je le faisais déjà avec mes amis quand on rentre de soirée et qu’on se partageait les frais d’un taxi.

Certes, mais la nouveauté vient précisément que Cityzen Mobility donne un cadre organisé à ce système, et que ce n’est plus un peu de débrouille, basée sur les opportunités, suivant les itinéraires de ces mêmes personnes qui rentrent de soirée, et qu’on n’habite pas forcément tous à côté les uns des autres.

C’est bien un transport à la demande qui a vu le jour, au départ sur un appel d’offres réalisé sur une étude portant sur les personnes âgées à faibles revenus.

Comment ça marche exactement ? Une longue course de taxi vaut 100 euros. Si on regroupe deux clients, le taxi y gagne 150 euros, et les clients ne paient plus que 75 euros chacun.

Il faut réserver la veille pour le lendemain, avec le temps cela pourra devenir plus souple.

De ce fait, cette alternative offre aux chauffeurs de taxis la possibilité d’optimiser le remplissage de leurs véhicules aux heures creuses et de prendre en charge plusieurs personnes sur la même course dans les lieux très fréquentés.

Les courses sont réglées grâce à un chèque mobilité, ensuite il faut que Cityzen Mobility se débrouilller pour remplir les taxis avec au moins 2 clients par véhicule.

A l’origine de ce projet, il y a Guillaume Mathieu, cofondateur de Cityzen Mobility.

Avec une plateforme téléphonique il gère les réservations, les facturations et les trajets de 1400 taxis du réseau Alphataxis dont il est partenaire.

Guillaume Mathieu souhaite étendre son offre avec les clientèles des aéroports et des gares, trajets pour lesquels ces réductions de 50 pour cent sont très intéressantes.

L’économie par rapport à une course classique varie en fonction du nombre de personnes dans la voiture. Plus on est de fous, moins on paye ! Guillaume Mathieu parle d’un système « intéressant pour les chauffeurs de taxi puisqu’ils peuvent toucher une nouvelle clientèle et optimiser leurs trajets ».

Ne voulant pas se cantonner à Paris, cet entrepreneur a les autres grandes villes françaises dans le viseur.

S’il est très prometteur, Cityzen Mobility n’a pas inventé le partage de taxi. Rappelons que le site internet partageruntaxi.com offre lui aussi la possibilité de faire des trajets à plusieurs avec le même taxi en Ile-de-France en partageant les frais.

Du domaine des Murmures de Carole Martinez (Gallimard)

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« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.

« Du domaine des Murmures », couronné par le Prix Goncourt des Lycéens, est un étrange, violent et troublant roman, mais écrit de manière raffinée par Caroline Martinez chez Gallimard.

C’est, à la fois, l’histoire terrifiante et tellement humaine d’Esclarmonde, une adolescente vivant à la fin du XIIe siècle et qui désire ardemment se consacrer à Dieu.

Néanmoins, son père, châtelain, veuf et ayant perdu plusieurs de ses enfants, décide de la marier à Lothaire, un chevalier sans foi ni loi, fils du seigneur de Montfaucon.

Le jour de ses noces, au lieu de clamer le traditionnel et obligatoire « oui », la jeune fille se tranche une oreille en pleine cérémonie nuptiale sous les yeux ébahis des invités et, même, de l’archevêque venu bénir cette union.

Alors que le sang se répand sur le dallage de l’édifice sacré, un agneau fait son apparition : « C’est un miracle ! » conclut l’ecclésiastique en voyant l’animal se diriger vers Esclarmonde. Une attitude prise comme une sorte d’accord céleste à la volonté de ne s’unir qu’au Christ.

Une Esclarmonde qui va jusqu’à réclamer d’être recluse et, ainsi, terminer son existence en communion avec Dieu, quand bien même elle a été violée avant de rejoindre son « reclusoir » où une tombe a été creusée à ses dimensions.

Mais, dans sa retraite située près du chœur d’une chapelle, elle n’est pas seule. Elle suit les offices par un petit orifice donnant dans la nef et elle reçoit beaucoup de confidences de gens qui l’implorent de prier pour leur salut, entre autres des pèlerins en route vers Compostelle.

Elle est là, posée comme une borne à la croisée des mondes, explique l’auteure.

Et puis, cela bouge dans le ventre d’Esclarmonde et, croyez-moi, on sort sérieusement « secoué » par la lecture de pareil ouvrage ! Mais, tout le monde arrivera-t-il au bout de ce récit dantesque ?

De la ferme à l’assiette en direct avec les magasins de producteurs (circuits courts : 5/6)

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Ils s’appellent Ilot fermier, La gamme paysanne, Goûtons la proximité, Plaisirs fermiers, ferme attitudes, etc… et ce sont des magasins ouverts en ville et gérés par des producteurs locaux.

En effet, de plus en plus de producteurs se regroupent pour gérer leurs propres circuits de distribution, en ouvrant des structures à taille humaine où ils vous proposent leurs produits en direct.

On y trouve généralement des fruits et légumes frais de saisons, de la viande, des volailles, des produits laitiers, des confitures, du miel et tous les produits du terroir.

Ils répondent à la recherche de qualité et de sécurité des consommateurs qui souhaitent mettre un visage sur le produit qu’il consomme puisqu’au moins un agriculteur est présent sur le lieu de vente et s’assure de la promotion des produits de tous les agriculteurs qui vendent dans le magasin collectif.

Dans cette chronique, Olivier ROULAND l’un des 9 producteurs mayennais associés dans la création de l’Ilot fermier à Laval nous en explique le fonctionnement depuis l’ouverture en 2007.

5 ans après, ils s’attaquent désormais aussi à la vente sur internet avec « DES CLICS FERMIERS ».

Eco mobilité : Tallinn roule gratis !

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C’est une première pour une capitale européenne : la gratuité des transports en commun !

C’est Tallinnqui est à la pointe dans ce domaine. A partir de janvier 2013, les transports seront totalement gratuits dans la capitale estonienne…

C’est le maire de la ville qui en a fait l’annonce après que les trois quarts des habitants se soient prononcés en faveur de la mesure par referendum.

Edgar Savisaar, premier magistrat de la ville, s’est félicité du succès de sa proposition qui ferait de Tallinn, selon lui, « le vaisseau amiral du mouvement vert en Europe ».

Selon lui, la mesure permettra de rendre l’air plus respirable en ville et ainsi mieux protéger l’environnement dans la métropole, destination touristique phare du nord de l’Europe, très prisée des russes ou des finlandais notamment.

Les 416000 habitants de Tallinn, et tous les touristes, vont ainsi pouvoir profiter allègrement des bus et tramway et ainsi délaisser petit à petit leur voiture. Avec la gratuité des transports, la ville espère désengorger le centre ville et faire baisser le taux de CO2 de la capitale.

Cette mesure fait face, bien évidemment au flot de critiques de l’opposition municipale qui y voit un geste politique… Le maire émargeant au parti du centre, opposant actuel au gouvernement estonien, il n’échappe pas à la suspicion.

Les reproches formulés sont d’ordre économique… Actuellement, le coût des transports publics à Tallin est couvert à 33 % par la vente des billets. La ville serait « l’une des plus riches communes du monde […] et ses rues sont jalonnés de nids-de-poule », selon Valdo Randpere, vice-président du Parti réformiste estonien.

(Ce qui reste à démontrer – NDLR).

Le referendum, quant à lui, n’aurait déplacé qu’un cinquième de la population… Ce ne serait donc au final que 68000 habitants, soit un peu plus de 16%, qui auraient donné leur aval pour cette gratuité.

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© miyamoto jourgensen / Flickr

Cela dit, la mesure reste assez exceptionnelle à cette échelle pour être signalée. Jusqu’à présent, les villes ayant franchi le cap étaient de moindre importance.

En France, par exemple, on peut citer Châteauroux, en 2001, Castres en 2008 ou Aubagne en 2009, à avoir instauré la gratuité sans y avoir renoncé, pour l’instant.

Certaines l’ont même fait depuis bien plus longtemps… Compiègne, dans l’Oise, l’a lancé il y a 30 ans ! Partout où cela a été expérimenté, la fréquentation a augmenté, voir explosé…

Avec Tallinn, la gratuité des transports prend un nouveau cap… Si l’expérience s’avère concluante, en termes de fréquentation, de fluidité du trafic, et économiquement viable, on peut espérer que d’autres villes européennes de même importance se lancent dans l’aventure…

Quelle capitale osera proposer ce choix ? Alors qu’en France, ce sont plutôt les vélos et voitures en libre service qui ont le vent en poupe, la gratuité des transports, partielle ou totale, pourrait être une mesure complémentaire… une offre en plus qui bénéficierait à chacun… citadins ou banlieusards… à condition que l’offre soit à la hauteur, les dessertes améliorées, le réseau densifié et les horaires respectés…

Sans attendre cette chimère – souhaitable – de la gratuité, la baisse des tarifs du ticket serait déjà une réflexion à mener, que ce soit à Paris ou dans d’autres métropoles régionales…

Le chantier de l’éco-mobilité reste ouvert, et les impacts de la mesure estonienne à observer de près…

La Haute-Gironde se met au covoiturage avec Hirondo

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Premiers battements d’aile pour Hirondo, une nouvelle expérience de covoiturage dans le sud de la France : en ce début de printemps, le pays de la Haute-Gironde au nord de Bordeaux fait un essai qui mérite d’être partagé.

Peuplé d’environ 80 000 habitants, ce petit territoire enclavé cherche à redynamiser son offre de transports et se tourne vers le partage de voitures.

Car les problèmes de la Haute-Gironde, très fréquents dans le monde rural, viennent du fait que 90 pour cent des trajets réalisés en voiture sont inférieurs à 5km, laissant de côté les transports en commun.

Les collectivités locales veulent évidemment cibler les trajets pendulaires, entre domicile et travail, mais aussi les autres, sur le territoire de la Haute Gironde.

Comment Hirondo va-t-elle fonctionner ?

Les collectivités ont fait une croix sur les smartphones, voulant capter une clientèle large, la plus large possible, pour ne pas se cantonner à un petit segment d’utilisateurs.

Une fois inscrit sur la plateforme d’Hirondo par téléphone ou sur le site internet, le covoitureur va pouvoir chercher ce qui l’intéresse, c’est-à-dire une voiture ou un passager.

Le conducteur lui, va indiquer les trajets qu’il fait souvent, et pour lesquels ils veut bien prendre des passagers ; et le passager va choisir le conducteur qu’il veut sur le trajet souhaité : ainsi Hirondo, via le logiciel Chronomove, va envoyer un ticket électronique aux deux personnes par sms. Le rendez-vous est pris sur des sites identifiés comme des abris de bus ou des parkings pour faciliter les prises en charge.

Pour le retour, la partie est plus délicate. Hirondo donne accès aux informations de transport en commun de type trains régionaux ou bus, et ainsi, s’il ne dénichait pas de conducteur en temps et en heure, le passager saurait au pire à quelle heure il va revenir à son point de départ.

En place depuis le 28 mars 2012, Hirondo est encore en phase de test gratuitement pour quelques mois avec 300 personnes dans ses registres.

Dans un second temps, ce service va devenir payant, avec des hirondelles comme monnaie d’échange entre passagers et conducteurs. Les hirondelles gagnées par les conducteurs pouvant être transformées, par le biais de partenariats entre l’opérateur et des sociétés commerciales, en crédits d’achat de produits ou services de consommation responsable. Un panier de légumes contre un trajet à plusieurs, voilà une bonne récompense pour avoir participé à la réduction de l’émission de CO2.

Une première étude de besoins menée avant la mise en place de Hirondo montrait que les habitants de haute gironde seraient clients de solutions de covoiturage pour aller à Bordeaux ou pour tout trajet en Haute-Gironde, pour des trajets professionnels et personnels, et au moins dans un premier temps pour tester l’opération. L’avenir dira si la solution apportée est la bonne, et comment l’adapter le cas échéant.

Mais pour que cette expérience fonctionne, il faudra bien sûr que les conducteurs soient aussi passagers dans les voitures des autres, sans quoi le test n’ira pas bien loin.