Adélaïde Charlier, 22 ans, est une activiste wallonne pour le climat, coordinatrice francophone du mouvement « Jeunes pour le Climat » initié par Greta Thunberg.
Fréquence Terre ne pouvait que diffuser ses propos que nous avons enregistrés lors de la manifestation devant la Commission européenne quelques heures avant l’ouverture de la COP 27.
« On connait depuis trente années avant ma naissance grâce à un premier rapport l’état désastreux de la planète, mais il n’y a pas eu d’impact.
Doit-on déprimer ? Espérer ? Qu’est-ce qu’on fait ? Nous n’avons pas d’autre choix que de nous lever.
Je me suis donné pour mission, celle du moustique qui tourne autour des oreilles de tous ceux qui s’endorment face à la réalité. Et on sait tous à quel point un moustique est chiant ! Et qu’il nous empêche de nous endormir.
Pourtant, un moustique est seul et tout petit…
Pour ma part, je sais que je suis seule et je sais que je ne vais pas changer le monde entier, néanmoins, je vais m’assurer que certains ne s’endorment jamais face à la réalité.
La jeune génération s’est en partie levée, mais elle ne veut pas donner de l’espoir, ce serait trop facile car c’est espérer que quelqu’un d’autre va résoudre le problème.
L’espoir, ce n’est pas ça et les jeunes ne peuvent pas résister seuls. C’est ici qu’entre en jeu l’intergénérationalité. On doit pouvoir travailler ensemble, toutes générations confondues.
Les conséquences climatiques ne sont pas seulement dramatiques pour les futures générations, car il ne faut pas oublier toutes les personnes qui sont touchées aujourd’hui, plus le non-respect des droits humains.
Si je me lève et que je résiste, c’est pour toutes ces personnes et pouvoir mettre un financement afin qu’elles survivent aux conséquences que nous (l’Occident industrialisé et politicien) avons engendrées.
Entre le désespoir et l’espoir, il va falloir trouver au milieu l’action. Et, donc on se retrouvera dans les rues… »
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