Le 27e Sommet des Nations Unies sur le climat, appelé COP 27, se déroule en Égypte dans un climat aussi lourd qu’est la situation de l’environnement.
Déjà que l’endroit prête à discussion, puisque Charm-el-Cheik est une station balnéaire huppée aux nombreux hôtels étoilés, la police locale vient d’arrêter des centaines de manifestants, car ils n’étaient pas parqués, je dis bien parqués comme du bétail, dans l’endroit prévu par les autorités pour les manifs, c’est-à-dire hors de vue des présidents d’États, des Premiers ministres, de la pléthore de ministres de l’Environnement, de lobbyistes, mais oui, des lobbyistes.
La presse internationale, qui n’est pas dupe, se déchaîne face à ce nouveau prétendu rendez-vous majeur pour la planète.
Voici une revue de la presse internationale francophone à ce sujet :
- La Libre Belgique: « Avis de tempête sur le sommet de Charm-el-Cheik, alors que le continent africain représente à peine 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les pays du Sud demandent des comptes aux pays industrialisés et en appellent à la justice climatique. »
- Jeune Afrique donne la parole au négociateur du Congo à la COP 27, Tosi Mpanu Mpanu, qui déclare : « Nous ne pouvons pas privilégier l’action climatique si la pauvreté tue nos populations. »
- Le Soir: « C’est avec le défilé national, la grippe saisonnière et la Noël, un rendez-vous annuel incontournable. La COP de fin d’année est de retour ce dimanche. Faut-il brûler les conférences sur le climat ? Ces grandes réunions sont-elles efficaces ? Quel est l’intérêt de les maintenir en l’état ? »
- « À Charm-el-Cheik, COP ou pas Cap ? » se demande Libération, alors qu’un long reportage évoque « la nouvelle galaxie des mouvements écolos radicaux : Dernière Rénovation, Just Stop Oil, Scientist Rebellion…, soit des collectifs très actifs. »
- Une chronique du Monde, elle, titre « La lutte contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique du niveau de revenu des plus riches », une information spécifie que « un tiers des glaciers classés au Patrimoine mondial de l’humanité n’existeront plus en 2050 », sans oublier l’appel de seize Prix Nobel : « Nous vous exhortons à ne pas oublier Alaa Abd El Fattah et les milliers de prisonniers politiques détenus en Égypte ».
- Notre partenaire, Radio France Internationale pose une bonne série de question : « Tous les pays industrialisés craignent surtout d’ouvrir la boîte de Pandore : en étiquetant une aide « pertes et dommages », cela pourrait créer un précédent juridique. Et si leur responsabilité historique dans le changement climatique était reconnue légalement, les demandes de réparations de la part des pays touchés pourraient s’accumuler et les factures s’annoncer salées. Ces derniers parlent d’ailleurs parfois de « dette » historique. À cela s’ajoute des débats éthiques : comment évaluer le prix des vies perdues ? Comment apprécier la valeur d’un patrimoine détruit ?»
- L’Obs est un tantinet plus optimiste ou, alors, c’est de l’humour noir : « Difficile de ne pas désespérer quand on se plonge dans la litanie des chiffres sur l’état du climat. Alors que la COP 27 s’ouvre en Égypte, les impacts du changement climatique se sont amplifiés ces derniers mois. Mais il ne faut pas baisser les bras : la bataille n’est pas perdue, affirment les spécialistes. »
Podcast: Download