« Changer le monde » nous déclara Laurent Voulzy accompagné de Suzanne Grimm et de Michel Amsellem, lors de son concert de ce 20 octobre 2022 à la cathédrale de Bruxelles.
C’était la grande foule pour ce « chanteur populaire et durable » comme le désigne Wikipedia, avec des spectateurs qui ont littéralement fait la fête à la bande à Voulzy et qui, pour la majorité, ne devinaient pas que parallèlement à cet interprète-compositeur se double un homme qui milite de manière concrète pour aider les plus précarisés de notre société de consommation et qu’il lutte aux côtés de ceux qui tentent de sauver la planète du réchauffement climatique.
Laurent Voulzy est un pacifiste, un humaniste, un poète : « Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes avec des géraniums. Changer les âmes, changer les cœurs avec des bouquets de fleurs »
Durant deux heures, Laurent Voulzy chanta, certes, mais il expliqua aussi dans le détail quelques pans de sa carrière, quelques états d’âme également, même ceux remontant à son adolescence :
« Je me passionne pour les cathédrales. J’aime aussi arpenter leurs allées, surtout quand il y a peu de monde, m’y recueillir, dans ce silence habité, où les bruits de l’extérieur semblent irréels. On franchit le porche, dit-il, on entrevoit l’éternité et c’est rassurant. »
Pourquoi se produit-il dans des lieux sacrés ?
« Y jouer de la musique, et y chanter est exaltant, car le lieu n’est pas neutre. Ses murs, ses voûtes, vitraux, ses piliers qui nous imposent leurs résonances, ses statues, ses pierres sculptées parfois énigmatiques, qui nous poussent à l’introspection et au mystère, sont des partenaires avec qui il faut compter. »
En ce lieu, la musique prend-elle une autre dimension pour lui ?
« J’essaie de me soulever, de me faire décoller, à l’instar de Bach et Brian Wilson qui me font cet effet-là avec une dimension spirituelle.
Le rythme me transporte également et je tente d’oublier l’espace et le temps…
Ma présence en ces lieux où tant de gens sont déjà venus pour des moments importants de leur vie, pour chercher l’espoir, pour célébrer des naissances, mariages, décès, se recueillir, moi, y aller me permet d’avancer sur mes questions existentielles. »
Photos Marie-Paule Peuteman, extraits du programme et enregistrement de Fréquence Terre.
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