Le journalisme-militant ou journalisme-engagé, selon Albert Camus qui en fut un partisan concret, ne se cantonne pas derrière un écran pour puiser ses informations, il est celui qui s’immerge dans la société afin d’observer des réalités, est à l’écoute et donne la parole à celles et ceux qui sont trop souvent bâillonnés ou dédaignés des pouvoirs et des décideurs, il s’appuie, aussi, sans en faire des dogmes ou certitudes, sur des études scientifiques, sociologiques, psychologiques…, et surtout, il tient compte de l’expérience de gens de terrains.
« Pour combattre le racisme et la haine, souligner l’intérêt et la richesse de la multiculturalité ne suffira pas. La réponse à Zemmour et Cie est aussi et surtout socio-économique, pour couper court au désespoir social qui l’alimente. »
La colère doit devenir action pour provoquer un véritable changement dans la société, clament les sympathisants, dont de nombreux jeunes, du Parti Socialiste de Lutte. C’est-à-dire un mouvement international qui regroupe la gauche active sous la bannière d’Alternative Socialiste Internationale, avec qui Fréquence Terre inaugure une série de présentations-découvertes du paysage politico-citoyen sous le titre générique de « Médias alternatifs ». Aujourd’hui, il s’agit de Lutte Socialiste.
Que disent-ils dans Lutte Socialiste ? Ils disent que la majorité de la population, c’est-à-dire la classe travailleuse, est victime de ce système capitaliste où règne la logique du profit et qu’elle a un intérêt commun à la renverser.
Si, racisme, abus de pouvoir, violences policières se multiplient en toute impunité, une société radicalement différente ne tombera pas du ciel, il faut s’organiser et construire un rapport de force.
Il ne faut pas omettre que le capitalisme assassine la planète et qu’il y a lieu de la libérer de la tyrannie des capitalistes qui poussent les citoyens à la consommation effrénée, à faire acheter des objets inutiles ou à en fabriquer expressément inutilisables, donc à remplacer au bout d’un laps de temps bien étudié.
Qu’entendent-ils par socialisme, ces militants qui me rappellent ceux des années directement post-Mai 68 ?
C’est une économie démocratique planifiée pour éviter, par exemple, que le bois des Ardennes françaises et belges soit vendu à des entreprises chinoises qui le transforme en meubles vendus dans les Ardennes françaises et belges !
Le socialisme qu’ils préconisent est l’expropriation des grandes entreprises (banques, assurances, géants pharmaceutiques, multinationales…) pour les placer sous le contrôle et la gestion démocratiques de la collectivité.
Une manière également de faire face au péril climatique, prétendent-ils.
Contre ce péril, ils préconisent de manière concrète un investissement massif dans les transports publics gratuits et le transport des marchandises par le rail, un investissement majeur public pour augmenter les services de lutte contre les incendies qui causent la déforestation, un investissement ambitieux d’isolation des bâtiments, quartier par quartier, le démantèlement de l’armée, de l’industrie publicitaire, de la spéculation financière, y compris des cryptomonnaies, ils réclament aussi une production orientée en fonction des besoins réels de la population et non des patrons et de leurs actionnaires, un refinancement public important des services sociaux et une recherche scientifique publique digne de ce nom.
Ici, parenthèse : il y a assez de fonds quand on sait que quelque 2 000 milliardaires détiennent plus d’argent que 60% de l’humanité !
En d’autres mots, il s’agit d’une organisation marxiste révolutionnaire avec, nuance fondamentale, le rejet total, je cite, « de la mauvaise gestion qui caractérisait l’économie bureaucratique planifiée de l’ex-bloc de l’Est. »
J’y ajoute : en respectant les Droits de l’être humain et en prônant une société pacifique basée sur la fraternité universelle. Ce qui, en définitive, est un pléonasme car tout cela se retrouve dans le concept de « socialisme ».
Photos extraites du journal Lutte Socialiste
Site web : fr.socialisme.be
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