Dans l’une de mes chroniques publiées il y a une semaine, je me demandais où étaient passés les multinationales et leurs lobbyistes à la COP 26 ?
Non pas qu’ils puissent mener à leur guise ou influencer les débats, mais pour rendre des comptes à la société civile afin que l’on débusque leurs programmes destinés à accroître leur mainmise sur la société, au profit exclusif de leurs actionnaires, après avoir décortiqué ceux qui ont mené l’humanité au bord du gouffre.
Eh bien, la réponse vient de tomber. Si Greta Thunberg ne fut pas invitée à la COP 26, que des pays pauvres eurent toutes les peines du monde à y être représentés, des lobbys, totalement discrets sur le plan médiatique, et pour cause ! se retrouvent bien à la table des négociations et des décisions non pas en tant qu’accusés, mais comme interlocuteurs invités.
À quoi jouent donc les organisateurs de la COP 26 ? C’est-à-dire l’ONU dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC).
Oui, pourquoi plus de 500 lobbyistes des énergies fossiles, tels le charbon, le pétrole et le gaz, sont officiellement accrédités à cette conférence dite de la dernière chance pour la planète, eux qui, justement, sont les principaux fossoyeurs de l’humanité ?
L’ONG Global Witness a jeté le pavé dans la mare : « Si l’industrie des combustibles était rassemblée dans un pays, elle aurait de loin le plus grand nombre de délégués à la COP 26 ! »
Vingt-sept délégations accueillent ces lobbyistes, dont le Canada, la Russie et le Brésil et ils représentent une centaine d’entreprises de combustibles fossiles, telles Shell, Gazprom, BP…
« C’est comme si les compagnies tabatières avaient leur mot à dire dans la politique de santé publique », conclut l’ONG.
Bref, un climat toxique s’est infiltré insidieusement à la grand-messe climatique !
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