Puisque le réchauffement climatique planétaire est l’affaire de tous les êtres humains, il y a quand même de grands absents à la COP 26 : les multinationales, les lobbys et ces dirigeants qui sont liés comme les doigts d’une seule main avec pour but généralement essentiel la croissance économique, accentuer le capitalisme et, bien entendu, le compte en banque des actionnaires.
Pourtant, ils auraient des comptes à rendre concernant la situation actuelle.
Il y a deux ans, Le Monde signalait la présence de milliers de lobbyistes dans le giron de l’Union européenne : 26 500 présents de façon régulière à Bruxelles et quelque 37 300 personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale de l’Europe. Ce qui en fait « le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après Washington, la capitale fédérale américaine. »
Or, n’oublions pas que ces lobbyistes sont très souvent aux ordres de multinationales capitalistes, ceux œuvrant pour des associations citoyennes étant peau de chagrin à leurs côtés.
Autre aspect dénoncé par Riss, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, qui dit que si la COP 26 est censée nous sauver du désastre, il prend un exemple de la mainmise et de la toute puissance de la publicité au service des multinationales : une pub pour une voiture italienne annonça droit dans les yeux des consommateurs qu’il fallait « changer les choses, mais pas y renoncer ».
Riss écrit alors à juste titre que la publicité est dotée d’un pouvoir de persuasion indifférent à tout ce qui est extérieur à ses affaires, est arrogante, sans limites et elle n’en a cure de la COP 26 qui, selon lui, donnera des mesures qui ne seront pas respectées.
Il en émet la raison : « Personne, aucun Premier ministre, aucun président démocratiquement élu, pas même un dictateur autoproclamé, n’a jamais osé contredire ce qu’affirme la publicité. »
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