J’aime le foot, du moins le beau jeu, j’aime le folklore bon enfant qui l’entoure parfois, en revanche, je ne m’associe absolument pas à leur transformation en une haine ou un véritable racisme dans le chef de qui que ce soit. Il faut raison garder, n’y a-t-il pas assez de problèmes climatiques et sociétaux comme cela ?
Quand je lis le titre du quotidien belge Le Soir, qui s’est autoproclamé Le Monde belge depuis longtemps : « Pourquoi les Belges jubilent-ils quand la France perd ? », je corrige aussitôt l’amalgame « les » par « des » Belges.
Heureusement, l’article nuance ce titre : « Le plaisir de nombreux Belges (francophones surtout) qui saluent les déboires sportifs français dévoile nos complexes, nos agacements et nos frustrations face à une certaine condescendance française qui vire parfois à l’arrogance. »
Quand j’entends Gilles Favard, le chroniqueur de L’Équipe, clamer que « les Belges vont vite rentrer chez eux manger des frites », je me souviens des lamentables blagues racistes de Coluche qui, je pense, passeraient à la moulinette de la cancel culture qui sévit actuellement dans le monde.
Depuis des semaines, donc, le foot, sport n°1 sur la planète, génère des comportements tellement éloignés du fair-play, du simple folklore à se brocarder, de la gouaille, pour faire place à l’insulte, à l’abaissement, à l’humiliation, qui donnent le sentiment d’un nationalisme qui, c’est son but, ne fait qu’élever des barrières entre les peuples.
On peut supporter telle équipe, souhaiter qu’elle gagne face à telle autre équipe, sans pour cela tomber dans la haine de l’autre, et de qui que ce soit d’ailleurs.
Comment et pourquoi en arrive-t-on à pareilles situations, si ce n’est par un nationalisme qui va à l’encontre des élémentaires relations fraternelles et qui tisse une société où l’égocentrisme est porté comme un étendard.
Quand j’entends retentir la Marseillaise, puisque c’est une règle qui semble immuable de débuter un match international de la sorte, une règle tellement loin de l’esprit universaliste, je me demande pourquoi elle n’a pas encore été remplacée par la Marseillaise de la Paix ?
Vous ne connaissez pas ? Voici son refrain, et croyez-moi c’est plus agréable à fredonner que le sang qui coule dans nos sillons…
Photos : Pierre Guelff.
Chanson Plus Bifluorée – Marseillaise de la paix (DP/Adaptation : S.Richardot-X.Cherrier-M.Puyau )
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