« La Commune de Paris, il y a 150 ans », tel est le thème d’une exposition en plein air qui se tient jusqu’au 16 mai sur le campus de l’Université libre de Bruxelles, un événement auquel Fréquence Terre invite tous les Français qui résident dans la capitale de l’Europe, comme nos auditeurs autochtones, bien sûr, à visiter tant les documents présentés sont d’un intérêt majeur..
Pour rappel, la Commune est le nom donné au mouvement révolutionnaire et au gouvernement insurrectionnel qui fut mis en place à Paris après la guerre de 1870-1871 contre les Prussiens.
La Commune décida des mesures sociales majeures : liberté d’association pour les ouvriers, séparation de l’Église et de l’État et transformation en sociétés ouvrières des entreprises abandonnées par leurs propriétaires, entre autres. Mesures qui ne purent être exécutées car, hélas, les quelque 20 à 30.000 partisans de la Commune, les communards, eurent à affronter les bombardements et tirs des troupes dites régulières et, lors de la « Semaine sanglante », c’est-à-dire du 21 au 28 mai 1871, le mouvement fut écrasé, principalement sur les centaines de barricades élevées dans Paris, d’où des milliers de morts et de blessés.
La dernière poche de résistance tomba du côté du cimetière du Père-Lachaise où de nombreux combattants furent fusillés contre le mur d’enceinte, le tristement célèbre « Mur des Fédérés » du nom des partisans de la Commune.
Quelque 7.500 communards furent déportés dans des bagnes et camps en Algérie et en Nouvelle-Calédonie, dont Louise Michel, dont il sera question sur Fréquence Terre sous peu.
Tandis qu’une offensive conservatrice demande de ne plus évoquer le souvenir de la Commune, les organisateurs, c’est-à-dire le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches et l’Institut Marcel Liebman, ont choisi de nourrir la réflexion sur cet événement fondateur à travers un colloque, des conférences en ligne et donc une exposition.
Celle-ci retrace donc l’histoire de la Commune à travers des photographies actuelles de Paris, sur lesquelles des artistes ont dessiné les acteurs (imaginaires) car, depuis l’écrasement de la Commune de 1871, si des dizaines d’ouvrages ont été consacrés à son histoire, chaque époque pose des questions différentes face à cet événement exceptionnel qui annonçait les révolutions du XXème siècle.
Ce sont certaines de ces questions qui sont abordées dans cette remarquable exposition, que je vous invite à visiter virtuellement avec moi (écoutez le podcast) devant le siège de l’Internationale des Travailleurs, 14 rue de la Corderie, à l’église Saint Paul-Saint Louis, 99 rue Saint-Antoine où l’on lit encore un graffiti révolutionnaire sur une colonne, au 88 rue Myhra avec l’Internationale, le tout sur l’air du Temps des Cerises, chant de la Commune également diffusé sur le campus universitaire bruxellois à certains moments.
Reportage photographique : Marie-Paule Peuteman (Fréquence Terre)
Musique : Le temps des cerises (Youtube).
Podcast: Download