Les proverbes sur le pardon foisonnent en sens divers et démontrent la complexité à aborder ce sentiment. Pour Victor Hugo, le pardon est un repos, pour Gandhi, il est plus viril que le châtiment, pour Françoise Chandernagor, il n’est pas un bout de chemin, mais il est le chemin !
Et pour Martine Delomme dans son roman L’Impossible Pardon paru aux Presses de la Cité, qu’en est-il ?
Elle y raconte l’histoire de Fabien qui, après avoir brusquement quitté Marion, son grand amour, erra et finit par s’établir à Bergame, de reprendre et gérer un domaine viticole, de se retrouver des années plus tard à Bordeaux pour un Carrefour professionnel de vins et spiritueux, d’y rencontrer Romain, le tonnelier avec qui il est en affaire et qui est devenu un bon copain.
Celui-ci l’invite à visiter son entreprise et, dans un scénario cousu de fil blanc, en se rendant à l’hôtel pour y passer la nuit avant de rentrer en Lombardie, Fabien voit une jeune femme et un petit enfant traverser la rue, elle ressemble à s’y méprendre à Marion, puis, bien sûr, il se retrouve en présence d’elle pour le repas du soir chez le tonnelier. La jeune femme, devenue mère de famille, est son épouse.
« Cet homme qu’elle avait tant aimé marchait vers elle un bouquet de fleurs dans les bras. Elle l’avait cru mort, et maintenant il montait l’escalier du perron… » précise l’auteure.
Et puis, ce sourire ci, cette voix là, tout un passé qui remontait à la surface des anciens amants, alors qu’à l’étage s’endormait Lucas, le petit garçon aperçu près de l’hôtel…
Suit le scénario de la « difficulté à trouver le chemin du pardon » explique Martine Delomme, qui est présentée par Les Presses de la Cité comme l’auteure de romans « qui sont de beaux portraits de femmes modernes et courageuses. »
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