Au siècle dernier, Henry Spira (1927-1998) fut un influent militant pour le droit des animaux, encore et toujours un modèle pour des associations de défense animalière actuelles. L’ouvrage « Théorie du tube de dentifrice » ou « Méthode de l’homme qui a fait plier le FBI, L’Oréal et McDonald’s », de Peter Singer (Le livre de Poche) explique ce combat. Voici notre deuxième chronique à ce sujet.
Alors en proie à des collègues de travail qui voulaient faire le coup de poing avec des personnes qui leur empoisonnaient l’existence, Spira répliqua fermement : « Que va-t-on leur prouver en leur cassant la jambe ou en leur fracassant le crâne ? Les émotions, c’est bon, mais il faut réfléchir avant d’agir. Ne soyez pas ce qu’ils sont. »
Non seulement il rallia à sa démonstration ses collègues, mais leurs arguments développés sans violence physique finirent par faire effet sur la partie adverse.
Après avoir été marin et journaliste, il devint enseignant. Si son entente avec les étudiants était bonne, il quitta quand même l’école. La raison ? « J’ai l’impression, dit-il, que les humains ont une conscience et peuvent se débrouiller, alors que les animaux, eux, ne peuvent tout simplement pas le faire et qu’ils ont besoin d’aide. »
Son programme se déclina en quelques points clairs et nets : végétarisme, fin de l’expérimentation animale, élimination de tout vêtement et produits issus de peaux d’animaux, abolition de « sports » comme la chasse au cerf et le tir au canard, bannissement de la pêche, etc…, soit le début d’un militantisme totalement pacifique qui plier de très grandes multinationales et administrations.
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