Pour cette ultime chronique de 2020, je vous invite à un voyage dans le futur. « Un futur fait d’une société libre d’individus libres dans laquelle il n’y aurait plus ni domination, ni exploitation, ni oppression. »[1]
Il ne s’agit ni de Jules Verne ni de science-fiction, mais d’un choix subjectif de propos émis par quatre grands pacifistes que j’ai rencontrés à plusieurs reprises:
- Lanza del Vasto (1901-1981), disciple de Gandhi, fondateur des Communautés de l’Arche dont on a en tendu l’extrait d’une chanson, activiste non-violent, écrivain, militant de la paix :
« Dans la guerre, ce n’est pas la paix que l’on veut, c’est la victoire, ce qui est tout à fait différent. Alors ? Où frapper l’ennemi ? Au centre : à la conscience. La non-violence ne saurait se réduire à une technique. Elle est avant toute chose une manière d’être. Elle est finalement un acte de foi en la force de l’esprit. »
- Tenzin Gyatso, 14e Dalaï Lama, Prix Nobel de la Paix en 1989 : « La non-violence ne doit pas être une apparence, il faut agir sans haine dans le but de faire le bien à autrui. Le bon sens de la vie humaine nous montre qu’elle est courte et qu’il vaut mieux faire de notre court passage sur terre quelque chose d’utile pour soi et pour les autres. La planète n’a pas besoin de gens qui réussissent. La planète a désespérément besoin de plus de faiseurs de paix… »
- Matthieu Ricard, scientifique, moine bouddhiste : « Le message d’amour, parfois sous l’influence du pouvoir, s’est transformé en force d’oppression. L’heure est à la compassion et à la bienveillance. Une organisation de la voix du peuple se met en place !»
- Cabu (1938-2015), caricaturiste, militant pacifiste : « L’utopie n’est pas ce qui est irréalisable, mais ce qui est irréalisé.»
[1] Anarchisme non-violent et pacifisme libertaire, Sebastian Kalicha, Atelier de création libertaire, 2020.
Photos : Fréquence Terre, D.R., Association Amis de Lanza del Vasto et « Cabu, une vie de dessinateur ».
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