Au risque de me répéter, il y a des auteurs qui deviennent des familiers à force de lire leurs ouvrages. On attend même leur dernier opus comme la missive d’un parent ou d’un ami parti de l’autre côté du globe pour plusieurs mois, voire des années.
Personnellement, il en va ainsi avec Gilles Laporte dont j’ai lu une bonne dizaine de romans en une décennie.
Est-ce que « Le moulin des secrets » qui vient de paraître à Genèse Éditions, est de la même trempe que « Des fleurs à l’encre violette », mon préféré parmi tous ? Comparaison est-il raison, en littérature ?
Peu importe, avec Gilles Laporte on est assuré d’un récit souvent palpitant avec du concret, du vécu, comme fil conducteur.
Ainsi, quand Julie, une vosgienne qui voyage de l’hôpital à l’hôtel dans le RER, les pages donnent l’impression de vibrer au rythme des rames couplé aux vibrations de son angoisse et de sa peine.
En revanche, quand elle rencontre un inconnu, un médecin, à la réception de son hôtel parisien qui se présente à elle et lui dit vouloir la rassurer sur l’état de santé de son mari, Bernard, meunier de profession et fraîchement opéré d’un triple pontage cardiaque, on peut se dire qu’il s’agit d’une situation relevant de la pure fiction.
À vrai dire, en renfermant « Le moulin des secrets », on se rend compte que cette rencontre n’est pas aussi bizarre que ça.
Au contraire, il s’agit d’un subtil mélange de pans historiques enfouis mais pas obligatoirement oubliés dans certaines mémoires et tripes…
Ce livre inspiré de faits réels, selon l’auteur, est « un roman à l’épilogue généreux ». N’en disons donc guère plus sur cet étrange médecin qui vient même s’installer dans les Vosges…
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