« La politique ne consiste pas à mécontenter tout le monde. Elle ne consiste pas non plus à ne décevoir personne. Elle consiste à choisir, après avoir réfléchi, et à marcher tout droit dans le sens que l’on a choisi.
On n’aidera pas la jeunesse avec les mots du mépris. On l’aidera par une main fraternelle et un langage viril.
(Et parfois) Le silence vaut mieux qu’une déclaration ambiguë.
(Car) Il est des heures et des souffrances où l’homme n’est plus lui-même, où la raison devient démence et l’orgueil supplication.
(Et) Il n’est pas un seul sacrifice au monde qui n’ait été un jour insulté et ravalé.
(Mais) On peut ce que l’on veut. Notre monde, demain, sera ce que nous voudrons qu’il soit.
(Et) Nous ne connaissons rien de plus haut que la parole et la liberté de l’homme. »
Ces paroles sont sept citations d’Albert Camus extraites de son ouvrage « À Combat » (Folio, 2017). Assurément, un Albert Camus, véritable conscience de l’Humanité, qui manque cruellement à notre Société.
Une Société qui, dans le giron du Procès des attentats de 2015, nous apprend que « 21% des jeunes trouvent normal de tuer quelqu’un pour ses écrits et ses dessins » et qui nous rapporte qu’un avocat déclara qu’« on est dans une telle anesthésie de la pensée que la violence est la seule réponse. » [1]
[1] Charlie Hebdo, 9 septembre 2020.
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