vendredi, novembre 29, 2024

Soignants de terrain  et experts autoproclamés  

À l’heure où le corps médical se dévoue corps et âme, parfois au détriment de sa propre santé, pour faire face au coronavirus, c’est littéralement la chienlit sur les plateaux de télévision, dans les forums des médias de la presse écrite ou par capsules youtube interposées.

Chienlit entre experts, pseudo-experts, experts autoproclamés, chroniqueurs et journalistes se prétendant spécialistes ès pandémie ou se croyant habilités à parler au nom du monde scientifique et de mieux en comprendre les arcanes et subtilités que cedit monde scientifique lui-même.

Et, visiblement, cette attitude est contagieuse, c’est le cas de le dire, puisque la classe politique leur a emboîté le pas – à moins que ce ne soit l’inverse – dans une cacophonie qui serait risible si elle n’était pas dramatique.

Or, comme c’est la politique de Santé qui fait la pluie et le beau temps en ce domaine, la discordance règne à tous les étages en France, en Belgique…

Prenons l’exemple du masque. Au début, il était considéré comme inutile. Normal, puisqu’il n’y en avait pas de disponibles et que les stocks n’avaient pas été approvisionnés, par négligence ou économie, au point qu’on vit des soignants, en connaissant leur rôle essentiel, eux, porter des modèles de plongée sous-marine à défaut de masques médicaux ad hoc. Puis, changement de discours, le masque fut recommandé, car des commandes avaient été passées, parfois dans des pays ne donnant aucune fiabilité sur les normes requises.

Alors, en présence d’une telle pagaille, des milliers de citoyens se mirent à confectionner des masques eux-mêmes et ils reçurent de la part des autorités les conseils de fabrication que celles-ci leur assénaient sans rougir !

Mais, business is business, des centaines de millions de masques allaient être livrés, je cite « dans les prochains jours » et, du coup, à maints endroits, le masque était devenu obligatoire ! Strictement obligatoire !

Tout ça, en quelques semaines et c’est sans compter  avec la même situation au niveau des médicaments, des soins, de leur fiabilité ou non fiabilité, des confinement/déconfinement/reconfinement, tests, vaccins, formes asymptomatiques, atypiques, courantes du virus, etc. etc.

 

Certes, nous ne sommes pas du tout enclins à la « pensée unique », encore moins au « prêt-à-ne-pas-penser » que nous concoctent les partisans de l’ultralibéralisme, mais le citoyen et à plus forte raison le patient, méritent plus de respect.

Seuls, les soignants « de terrain », ceux qui œuvrent dans les hôpitaux, cliniques, laboratoires, dispensaires, en médecine générale et spécialisée, paraissent réellement à même d’émettre des avis circonstanciés.

La stérilité des débats sans fin entre les partisans de tel professeur marseillais contre ou pour tel professeur parisien, de tel virologue-fonctionnaire du gouvernement belge contre ou pour tels virologues des urgences d’hôpitaux universitaires, cette stérilité commence à lasser et n’amuse plus, si j’ose dire, que ceux qui se complaisent dans le jeu des fake news, des théories complotistes : plus c’est gros, plus ça passe, selon leurs concepteurs.

Heureusement, il semble aussi que de plus en plus de citoyens se rendent compte de la manipulation de tous ces « spécialistes autoproclamés » qui ont leur remède contre la pandémie à coups de carottes râpées, jus de tomates, conseils, souvent payants, dont ceux de brocarder la médecine au profit de leurs méthodes perlimpimtesques.

Certes, au départ, on aurait pu croire, et nous en étions, que des avis divergents sur cette situation mondiale allaient faire évoluer le débat vers le haut. Mais, au fil des jours, il a été banalisé, théâtralisé, monétisé, politisé, au point d’en être ridiculisé.

Retour, donc, aux gens de terrain. Aux vrais.

Photos : Pixabay.

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