En août 2011, l’ouragan Irène s’abat sur le Vermont et laisse derrière lui le chaos et la désolation. Loin de là, Vale apprend que sa mère a disparu lors du passage de la tempête. Bien que la jeune femme a tourné le dos à sa famille, cette nouvelle ne lui laisse d’autre choix que de rentrer chez elle, à Heart Spring Mountain. Elle y retrouve celles qui ont bercé son enfance et même si elle est venue là, dans le seul but de retrouver sa mère, c’est aux secrets des générations de femmes qui l’ont précédée que Vale va se confronter. Et dans ce même mouvement, se réveille au plus profond d’elle-même, son attachement féroce à cette terre qu’elle a voulu fuir.
Les femmes de Heart Spring Mountain est un émouvant premier roman sur le lien à la terre natale. C’est aussi une réflexion lumineuse sur les liens familiaux.
Les choses sont dites sans effets spéciaux et le lecteur est instantanément invité à partager les joies et les peines des personnages sans doute un peu sauvages mais tellement sincères. En effet, le lecteur tisse rapidement un lien quasi intime avec chaque protagoniste. Une sorte de lien d’amitié intense qui aurait toujours existé. Ainsi des actes qui seraient jugés inadmissibles sont ici sont compris et pardonnés. Et l’auteur nous partage des phrases qui sont à la fois anodines et à la fois si criantes de vérité : «…nos enfants font notre bonheur, et nous sommes incapables de faire le leur. Alors, nous souffrons, doublement. » « Chacun doit chercher sa voie. Trouver tout seul un sens au monde. Quel travail cela représente, quand on y réfléchit…. »
L’auteur est née en 1978 et est originaire du Vermont, où elle vit toujours aujourd’hui. Elle a créé avec son mari un groupe de musique folk « Red Heart the Ticker » afin de goûter à l’ambiance américaine. Je vous invite d’ailleurs à écouter leur musique disponible sur le net.
Après son premier recueil de nouvelles sous le titre Le cœur sauvage, voici son premier roman traduit en français par France Camus-Pichon.
Il y est notamment question de forêts denses, de cabanes en bois, de nostalgie d’origine indienne, d’une chouette borgne et fidèle, du plaisir de se baigner nue dans une eau froide, de vieillesse, de solidarité.
In fine, ce besoin vital d’appartenir à un lieu si bien décrit, nous invite aussi à admirer, à s’émerveiller des beautés de la nature et surtout à protéger notre planète.
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