« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
En 1943, Rosa Sauer est une jeune Berlinoise de 26 ans qui habite non loin de la « Tanière du Loup », principal quartier général d’Adolf Hitler. Ce dernier, non seulement féru d’un ésotérisme sordide, d’une idéologie génocidaire, était hanté par l’idée d’être empoisonné.
Les SS réquisitionnent Rosa, qui ne peut qu’accepter de se rendre au bunker du führer deux fois par jour afin de tester les principaux repas de celui qui allait mettre à feu et à sang une grande partie du monde.
Si cet ouvrage, « La goûteuse d’Hitler » de Rosella Postorino qui vient de paraître chez Albin Michel est présenté comme un roman, l’auteure spécifie quand même qu’il y a un fond historique à son écrit : « En 2014, j’ai appris que Margot Wölk, la dernière goûteuse d’Hitler, était encore en vie. À 96 ans, elle avait décidé de rendre publique cette information. Hélas, quand j’ai retrouvé son adresse à Berlin, elle venait de mourir. Ainsi, je ne pourrais jamais lui parler, ni raconter ce qu’elle avait vécu. Mais je pouvais tenter de découvrir pourquoi elle m’avait frappée. C’est ainsi que j’ai écrit ce roman. »
Rosella Postorino a donc réagi en journaliste, qu’elle est aussi, et cite quelques sources crédibles. Son ouvrage débute par une citation de Bertolt Brecht qui, assurément, résume bien cette histoire :
« L’homme ne vit que d’oublier sans cesse
Qu’en fin de compte il est un homme. »
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