Selon que la presse soit scotchée aux pouvoirs politiques via les subsides et aux multinationales via la publicité, ou moins frileuse en ce domaine, voire carrément indépendante comme Fréquence Terre et POUR, vous trouverez quelques lignes éparses ou une information parfaitement documentée sur ce qui attend les États en 2019.
Petit rappel : si la température de la Terre augmente de deux degrés, les vagues de chaleur entraîneront annuellement plus de 130 000 décès supplémentaires en Europe, un abaissement de la productivité au travail de 10 à 15%, des dégâts de plus en plus dramatiques dus aux inondations et à la montée des mers et océans qui toucheront au moins 500 000 personnes, sans parler des sécheresses, pénuries d’eau…, selon le Centre de recherche européen.
Bref, trop de laisser-aller et de fausses promesses, c’est trop de dangers à l’horizon tout proche !
Stop !
Alors, face à l’incurie des pouvoirs politiques et au je-m’en-foutisme intégral d’industriels, de leurs lobbyistes et actionnaires, des citoyens contre-attaquent.
Ils le font de manière structurée et parfaitement légitime, en déposant des plaintes collectives en bonnes et dues formes auprès de la Justice contre les États, au motif de carence face aux catastrophes actuelles et aux menaces qui pèsent de plus en plus sur les populations.
Cette réaction citoyenne prend de l’ampleur et je mets en exergue trois exemples bien précis pour illustrer mon propos.
D’abord, en soulignant que l’association néerlandaise Urgenta a obtenu gain de cause auprès d’un tribunal en obligeant l’État hollandais de relever ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Ensuite, en Belgique, quelque 52 000 citoyens attaquent en justice les quatre gouvernements (le fédéral et trois régionaux) responsables de la politique climatique, alors qu’en France, c’est pas moins de près de deux millions de gens qui soutiennent le mouvement associatif « L’Affaire du siècle » qui, dans un premier temps, interpellent le président Macron, avant d’éventuellement porter plainte pour négligence et non respect de l’obligation de protéger la population sur les plans environnementaux, de santé publique, de sécurité…
Pensons, ici, que, malgré les officielles réclamations de pays voisins (tels l’Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg) et de dizaines de milliers de citoyens, l’État belge se moque carrément que plusieurs des centrales nucléaires disséminées sur son territoire, présentent des fissures et autres problèmes depuis des années !
Réconfortant
Mais, ce qui est réconfortant dans toute cette problématique vitale, c’est la réaction de la Cour européenne des droits de l’être humain qui donne raison aux plaignants en jugeant, je cite « que la protection de la vie et de la santé suppose la protection de l’environnement »[1]
Assurément, cette mobilisation citoyenne ne peut que réjouir toute l’équipe de Fréquence Terre qui, depuis des années, œuvre dans ce sens.
Et, surtout, qu’on se le dise : en se mobilisant, il y aura moyen de mettre au pas, autant que faire se peut, politiques et décideurs et, bien entendu, les écolosceptiques.
[1] Le Soir, 26 décembre 2018.
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