lundi, novembre 25, 2024

Reportage : Délectation et coup de colère « écologiques »

 

Ce reportage à Bray-Dunes est à double face, car après la délectation au cœur de la remarquable Dune Marchand de la Réserve naturelle nationale, un peu plus loin, à la Dune Le Perroquet faisant partie de l’Espace naturel du Nord, j’ai fait demi-tour sur un coup de colère.

Un panneau annonçait « Travaux de restauration écologique », ce qui méritait des applaudissements et, à côté de lui, un autre, scandaleux. « Aujourd’hui chasse en cours ! » recommandant à la prudence.

Dès lors, je fais l’impasse sur cette Dune du Perroquet !

Pour présenter la Dune Marchand, voici des extraits du site web des Réserves naturelles de France : « La dune Mar­chand est si­tuée sur le lit­to­ral de la Mer du Nord à l’est de Dun­kerque. Elle fait par­tie des Dunes de Flandres. Elle forme un mi­lieu na­tu­rel et di­ver­si­fié en évo­lu­tion per­ma­nente.

La va­riété des mi­lieux at­tire une faune très di­ver­si­fiée. Dans les mares, zones re­fuges, de nom­breux am­phi­biens pro­fitent de la nour­ri­ture : on y dé­couvre les cra­pauds ca­la­mite, les tri­tons crê­tés ou en­core les gre­nouilles rousses ac­com­pa

 gnées de quelques li­bel­lules. Au prin­temps, on peut re­con­naître le chant du ros­si­gnol phi­lo­mèle dis­si­mulé dans les four­rés.
Avec près de 400 es­pèces, ce site abrite une flore très va­riée. L’oyat ou l’ar­gou­sier, l’élyme des sables : bien que rare sur ce site, il est bien adapté aux ter­rains salés du bord de mer. Son sys­tème ra­ci­naire per­met de pré­ser­ver la dune de l’éro­sion. Ce qui est appréciable.

Sur la dune em­bryon­naire, on trouve quelques plantes pion­nières adap­tées à un taux de sa­li­nité im­por­tant comme le chien­dent et le ca­ki­lier ma­ri­time.
La dune grise doit son nom aux cou­leurs pré­do­mi­nantes des mousses et des li­chens. Leur ins­tal­la­tion évite l’éro­sion du sol et per­met la fixa­tion du sable. Ces mi­lieux sont néan­moins très fra­giles : un pié­ti­ne­ment trop sou­vent ré­pété me­nace les es­pèces pré­sentes.
Consti­tuée de pe­louses rases, la dune grise ac­cueille des vé­gé­taux adap­tés aux condi­tions par­ti­cu­liè­re­ment sèches du mi­lieu : c’est ce qui ex­plique la pe­tite taille des plantes. Leurs feuilles sont sou­vent ra­mas­sées, poi­lues et char­nues comme celles des grosses plantes. Ces adap­ta­tions leur per­mettent de ré­sis­ter au vent, à la sé­che­resse et à l’air salin. Ah ! Comme la nature est belle !

Le tra­quet mot­teux est aussi un oi­seau de la dune grise. Au sein des mas­sifs du­naires, on trouve des mi­lieux hu­mides ap­pe­lés « pannes », to­ta­le­ment dif­fé­rents de dunes grises. Ces mi­lieux sont tout aussi ex­cep­tion­nels au ni­veau éco­lo­gique. »

Bien entendu, la présence de Fréquence Terre-Écolodio réside dans le fait d’attirer l’attention sur le respect et l’entretien de ce site exceptionnel que, quelques chiffres mettront davantage en lumière : la flore comporte 337 espèces, de l’oyat piquant à la gentiane, en passant par le peuplier, l’aulne, le frêne, l’orne, des plantes boréales, des orchidées…

Et la faune recense 162 espèces de vertébrés, 6 amphibiens, 140 espèces d’oiseaux dont 35 nicheurs, du rossignol au pinson.

Et, cerise sur le gâteau, c’est aussi un lieu de reproduction du phoque veau-marin.

Alors, bonne visite respectueuse de ce trésor de Dame Nature !

 

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