Remarquable numéro 4 du magazine POUR (écrire la liberté), en kiosque en cette fin septembre 2018, sous le titre générique « Nous sommes tous des migrants » !
Parmi les nombreux articles, nous avons pointé celui qui met en demeure de « se positionner clairement sur l’absolue nécessité d’assurer des conditions d’accueil et/ou de séjour dignes aux personnes en transition plus ou moins longue sur notre territoire. »
Mais, au-delà de la dramatique actualité concernant les réfugiés, cet article signé Pierre Beaulieu se veut un rappel de valeurs fondamentales qui devraient être de mises dans toute la société.
À savoir, le respect de la dignité humaine ne peut pas être remis en question et « faire humanité » avec l’autre, quelle que soit sa différence apparente, car c’est ce qui nous rattache à un espoir.
Quel espoir ? Le journaliste de POUR explique : « L’espoir que notre existence a un sens, l’espoir d’ouvrir la voie et de laisser un modèle de société à nos petits frères, nos petites sœurs, nos enfants et nos petits-enfants où les femmes et les hommes vivent libres et dans le respect mutuel. »
La lutte incessante menée par POUR et par Fréquence Terre-Écolodio va dans ce sens. Dans celui de se mobiliser, c’est-à-dire de « lutter contre la dictature des quotas, des chiffres comptables et de la désinformation constante. »
Précision d’autant plus importante que, dans une précédente série de chroniques, nous avons abordé le sujet avec les ouvrages « Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans armes » de Srdja Popovic (Payot) et « L’impératif de la désobéissance » de Jean-Marie Muller (Éditions du Passager clandestin).
Reprenons la lecture de notre confrère : « En conséquence de la violence et du processus de déshumanisation enclenchés par certains acteurs économiques, politiques et idéologiques, la désobéissance civile émerge. »
Partout la conscience et la force citoyenne s’affirment autour de la dignité humaine et de ce qui en découle. La solidarité et la primauté de l’Humain sortent des abysses d’une période sombre dans laquelle un projet de société basé exclusivement sur l’accumulation, l’individualisme et le profit les avaient plongées. La lumière perce le ciel sombre et illumine le visage de milliers de personnes touchées par des élans de mobilisation. »
Après avoir rappelé quelques nécessités pour aboutir à ce que la lumière éclaire davantage notre société, POUR conclut : « Aujourd’hui, l’enjeu premier réside dans notre faculté à dénoncer et à contrer l’influence néfaste du fanatisme des intérêts et de certains pouvoirs économiques et financiers sur nos communautés de destin. Nous affirmons que le pouvoir du citoyen réside dans sa capacité à désobéir quand c’est nécessaire, à transmettre l’information et à veiller à l’accessibilité à la contestation pour toutes et tous et enfin, dans sa capacité à créer un sens commun autour de la conscience de l’universalité d’enjeux qui touchent ou menacent finalement tout le monde… »
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