Bruno Ducluzaux est ingénieur hydrogéologue. Depuis plus de 10 ans, il porte son attention sur la problématique de la qualité des eaux souterraines.
Et c’est dans le beaujolais, non loin de Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, que l’essentiel de ses préoccupations sont concentrées. Là bas, il piste toutes les pollutions qui menacent les eaux captées le long de la Saône, et qui sont sensées alimenter le réseau d’eau potable des communes environnantes.
Si les pouvoirs publics annoncent que l’eau potable de la Région est d’excellente qualité, Bruno Ducluzaux, lui affirme le contraire. Pour lui, les eaux de captages et les nappes souterraines subissent de multiples pollutions. Un peu partout dans le département, la qualité de l’eau potable laisserait à désirer.
« L’eau captée est polluée par les pesticides, les HAP et les perturbateurs endocriniens des cours d’eau. De plus, l’autre partie de l’eau provient des versants, sur lesquels des zones industrielles ont été installées dans les années 1970. »
Cette contamination est due, notamment, aux endroits où l’eau est captée, comme par exemple à Villefranche-sur-Saône.
Les analyses officielles laisse penser que les rhodaniens boivent une eau d’excellente qualité. Mais ce ne serait qu’un leurre, d’après Bruno Ducluzaux. Pour lui, les mesures effectuées prennent pour base des seuils de détection des polluants trop élevés.
« D’après la DDASS, 98 % de la population boit une eau qui contient du tétrachloréthylène. D’après les pouvoirs publics, l’eau est d’excellente qualité à Lyon, et il n’y a aucun problème sanitaire dans le Beaujolais. Aucune amélioration n’est possible, car les décideurs nient les problèmes. »
Pour limiter ces pollutions, Bruno Ducluzaux préconise des solutions simples et peu onéreuses à mettre en place.
« Actions immédiates : boucher les drains pour empêcher l’eau des rivières d’arriver directement dans les captages, mettre en place des barrières hydrauliques pour empêcher les polluants industriels d’arriver dans les captages, supprimer les rejets d’eaux usées en amont des captages.
Actions de long terme : abandonner les captages près des rivières, en aval des zones industrielles et des rejets des réseaux d’eaux usées, créer de nouveaux captages dans des zones moins polluées avec une protection de la totalité des bassins d’alimentation : territoires sans industries polluantes, avec une agriculture sans pesticides, ni nitrates. »
Un « Collectif beaujolais des usagers de l’eau » a vu le jour, afin d’informer largement les riverains et de porter ces constats à la connaissance des pouvoirs publics.
Pour aller plus loin:
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Les impacts des émissions de C2P comportent des centaines de COV que l’on retrouve dans l’eau du réseau et l’air de l’agglo .Je considère que cette filiale de Métaleurop -CAMPINE est plus dangereuse que le plomb , lui aussi dangereux avec les autres métaux toxiques, dioxines, HAP, furanes…L’omerta sur C2P est pilotée par les instances préfectorales, le microcosme économique et politique, syndical de toutes tendances, la presse locale . La production de C2p a été triplée en 2010 avec 30.000 tonnesde plastiques , composés électroniques …de batteries …L’empoisonnement des populations est garanti au moins sur le long terme . ARS, médecins n’en disent pas un mot .