« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« Folio » a publié les trois « Carnets » écrits par Albert Camus. Il ne s’agit pas de romans, bien sûr, mais de recueils d’impressions, d’ébauches de textes, de réflexions, qui s’étirent de 1935 à 1959, à la veille de sa mort accidentelle.
Pour moi, ces « Carnets » sont de véritables pépites de sagesse. Voici ce que j’ai sélectionné dans le deuxième tome, celui de janvier 1942 à mars 1951.
« On aide plus un être en lui donnant de lui-même une image favorable qu’en le mettant sans cesse en face de ses défauts. »
« La liberté est la source de la beauté. »
« Les ouvriers sont les seuls auprès desquels je me sente bien, que j’ai envie de connaître et de « vivre ». Ils sont comme moi. »
« La pauvreté est un état dont la vertu est la générosité. »
« Un monde où il n’y a plus de place pour l’être, pour la joie, pour le loisir actif, est un monde qui doit mourir. »
« Le Bouddha prêche une sagesse sans dieux et quelques siècles plus tard on le met sur un autel. »
« Alors que dans la journée le vol des oiseaux paraît toujours sans but, le soir ils semblent toujours retrouver une destination. Ils volent vers quelque chose. Ainsi peut-être au soir de la vie… Y a-t-il un soir de la vie ? »
« Dieu ne s’est pas créé lui-même. Il est le fils de l’orgueil humain. Comprendre c’est créer. »
« Il n’y a pas si longtemps, c’étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées, aujourd’hui ce sont les bonnes. »
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