Dans son ouvrage « Sable mouvant », Henning Mankell, auteur suédois mondialement connu, confie des pans entiers de son existence. Surtout, celui quand, en janvier 2014, il apprenait qu’il souffrait d’un cancer. En octobre 2015, il décéda.
Entre ces deux moments, « Sable mouvant » évoque « des fragments de vie ». Un livre touchant, un témoignage sensible et dramatique à la fois.
Écologiste et humaniste, voici quelques-unes de ses pensées :
« Le vie des humains est lisible à travers leurs déchets. Là (en ce XXIe siècle), nous sommes uniques. Absolument les seuls dans l’Histoire à laisser derrière elle des déchets (nucléaires) qui resteront mortellement dangereux pendant des millénaires. Il est essentiel de réduire le recours aux énergies fossiles. Tout le monde le sait, hormis peut-être les menteurs les plus invétérés et les plus corrompus parmi les « experts du climat » travaillant pour le compte des entreprises qui en vivent. »
Au sujet d’industriels, de militaires gradés, de décideurs politiques…, Henning Mankell déclara : « Il est tellement facile de prendre des risques avec la vie des autres. »
Quant à l’aspect sociétal, il était assez convaincu de plusieurs choses :
« Parfois, la vérité doit être mise à l’envers pour être vue à l’endroit. Nous avons beau être assaillis en permanence par une tempête d’informations, nous en savons de moins en moins. Vieillir, c’est regarder en arrière. Les souvenirs des événements et des personnes peut être vécu de différentes manières. Comme quand on reprend un livre qu’on a déjà lu plusieurs fois. On découvre toujours de nouveaux éléments. Le chagrin doit vivre en nous pour que son contraire puisse devenir visible. »
Et, cette parole, certainement prémonitoire : « Le courage et la peur sont inextricablement liés. Il faut du courage pour vivre, et du courage pour mourir. »
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