samedi, novembre 23, 2024

Quand les villes réinventent la gestion de l’eau dans l’espace urbain

L’espace urbain doit mieux intégrer la question de l’eau pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. Le 14 décembre dernier, une conférence s’est tenue à Paris autour de ce défi : la réintroduction de l’eau en ville. De plus en plus de municipalités se penchent sur cette problématique et appliquent des  techniques alternatives avec succès.

Cadre de vie, espaces urbains, santé publique, jardins partagés et vivre ensemble doivent être conjugués en y intégrant l’eau.

On a vu la semaine dernière que des techniques alternatives existent pour gérer l’eau en ville. Ce ne sont pas que grandes idées. Elles n’existent pas que sur le papier. Des villes les ont mises en pratique, et sont passées des intentions aux actes.

« Un exemple est particulièrement intéressant. C’est celui de la ville de Douai. Elle a été novatrice sur la question en mettant en place une politique de gestion alternative des eaux de pluie dès les années 1990. La motivation première de la ville n’était pas la lutte contre le changement climatique mais la lutte contre les inondations. L’élément déclencheur a été la succession de cinq inondations en cinq ans dans le même quartier. Face à ça les experts ses sont demander comment lutter contre. Ils ont mis en place des techniques alternatives en insérant par exemple des structures alvéolaires sous les espaces verts qui permettent d’infiltrer l’eau dans le sol. Ils ont également installé des réservoirs de stockage des eaux de pluie sous les voiries. Ils ont mis en pratique ces solutions, y compris dans le centre ville historique de Douai qui n’est pas un espace propice à la mise en place de structures de ce genre. La logique a été de systématiser l’ajout d’une fonction de stockage ou d’infiltration à chaque rénovation urbaine. Cela leur a permis de mettre en place une politique alternative peu couteuse. »

Chaussée poreuse – © Eau-Artois-Picardie

D’autres villes ont mis en pratique ces méthodes alternatives avec un véritable effet sur le cycle de l’eau.

« Aujourd’hui, on constate que la lutte contre le changement climatique est de plus en plus intégrée dans les motivations des collectivités locales quand elles mettent en place une gestion alternative des eaux pluviales. De nombreuses villes ont été novatrices. On peut penser à Rennes, Valenciennes, Strasbourg, Lyon, Paris ou Besançon, où l’on constate que dans leur plan d’adaptation au changement climatique, la gestion alternative des eaux pluviales est de plus en plus intégrée dans ces plans, et encouragée par les législations récentes.

L’objectif de ces méthodes alternatives des eaux pluviales consiste à limiter les surfaces minérales qui font ruisseler l’eau et l’emmène vers les canalisations. Cela passe par la mise en place de chaussées poreuses, ou de toitures végétalisées. Il y a d’autres exemples comme l’installation d’espaces verts à double fonction. Un stade de football peut servir par exemple d’espace de stockage des eaux de pluies en cas d’épisodes de précipitations violents. »

France Libertés a publié un livret intitulé « Gestion des eaux pluviales en milieu urbain : engagez vous dans la lutte contre le changement climatique ».

Pour aller plus loin :

 

 

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