« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« Saints coquins et maladies honteuses » (saints : s-a-i-n-t-s -, je précise »), aurait pu être le véritable titre des « Saints cachés du calendrier » de Daniel-Charles Luytens paru aux Éditions Jourdan. À vrai dire, les deux titres me plaisent et se confondent allègrement. Tout comme le contenu, amusant et surprenant, de cet abécédaire écrit par un historien renommé.
Il s’agit d’une véritable plongée dans les us et coutumes, anecdotes, légendes et croyances populaires que l’Église, surtout Vatican II, a effacés de ses tablettes. Néanmoins, dans certaines régions, dans les bleds ou agglomérations de métropoles, parmi le peuple ou les bourgeois, les croyants ou agnostiques, il en subsiste des reliquats. Cet ouvrage en recense près de cinq cents !
Certes, il y a des classiques, du genre saints Valentin et Eloi, saintes Geneviève et Agathe, mais, il y a, surtout, ceux qui, parfois, paraissent farfelus, mais qui souvent relèvent de rituels, d’invocations, de prières ou, alors, d’une imagination débordante, voire infantilisante.
Peu importe ! Cette longue énumération mérite, outre une attention curieuse, un certain respect par rapport à nos ancêtres qui s’y accrochaient pour vaincre tel péril, guérir de telle maladie, espérer la clémence céleste, définir un merdeux ou une belle âme…
Place, donc, à plus de trois cents pages avec les saints Bandouille, Charbon, Cheveux, Cochon, Esprit de la Culotte, Perpète, Pleurnicheur, Pousse-Cul, Saucisson, Petit Saint qui Pisse et les saintes Bonne Madame, Concombre, Larme, Matrice, Merlipopette, Qui sue… Dans le fond, il s’agit bien d’un pan de notre Patrimoine.
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