Certes, on peut admettre le côté folklorique et festif d’Halloween, héritage d’une célébration païenne celte, paraît-il, une sorte de nouvel an, avec feux de joie, collectes de bonbons, citrouilles-lanternes, déguisements en personnages effrayants, tels des vampires et des fantômes.
Mais, où le bât blesse, selon moi, c’est l’amalgame inacceptable qui est fait avec les « sorcières » considérées comme des monstres maléfiques et figures essentielles dans les célébrations d’Halloween.
Or, faut-il le rappeler, historiquement lesdites « sorcières » étaient généralement des rebouteuses, des confidentes, des guérisseuses, des homéopathes et des naturopathes avant l’heure, ce qui ne plut pas du tout à l’omnipotente Église qui voyait en elles des « concurrentes ». D’où, les affres de l’Inquisition à leur encontre avec, par exemple, des épreuves de l’eau et de la balance.
L’épreuve de l’eau consistait à lier les membres de l’accusée entre eux, puis de la jeter à l’eau. Si elle surnageait, elle était considérée comme sorcière et on la menait au bûcher ; si elle se noyait, on priait pour elle en disant : « Dieu soit loué, ce n’était pas une sorcière ! ».
Quant à l’épreuve de la balance, elle consistait à asseoir l’accusée sur le plateau d’une balance, l’autre plateau étant occupé par un exemplaire de la Bible. Le côté le plus léger était déclaré « sacré ». Comme l’accusée était obligatoirement plus lourde que les Saintes Écritures, elle était aussi envoyée au bûcher.
Ainsi, des dizaines de milliers de personnes furent torturées et massacrées par l’Église au Moyen Âge. Peut-être, qu’un jour, le Vatican va-t-il réhabiliter toutes ces victimes comme il le fit pour Galilée, par exemple, comme je l’ai indiqué dans plusieurs de mes ouvrages (voir ci-contre).
Dès lors, se déguiser en sorcière lors d’Halloween me paraît une injure faite à leur mémoire.
Podcast: Download