« Quand la nuit porte conseil » : citations, proverbes, paroles de vie, coutumes, légendes, croyances populaires du monde entier… proposés par Pierre Guelff.
En novembre et décembre prochains, Paris accueillera l’une des conférences internationales les plus importantes de l’histoire de la planète : « Paris Climat 2015 ». De l’avis unanime, cette conférence apparaît cruciale afin de conclure un accord dans le défi mondial lancé face au dérèglement climatique, ses émissions de gaz à effet de serre et réchauffement global de la terre y compris, n’en déplaise aux éco-sceptiques. Tous les états sont donc concernés par ce rendez-vous très attendu par les écologistes, certes, mais, aussi, par des centaines de millions de citoyens qui ont conscience que le combat pour l’environnement est devenu indispensable pour leur vie, voire leur survie.
Que j’évoque combat, vie et survie, les officiels, dont le président François Hollande, évoquent une « conférence placée sous le signe de l’exemplarité environnementale ». C’est le moment, selon moi, de rappeler la lutte menée depuis des décennies par tous ces mouvements écologiques qui œuvrent pour le bien de notre planète et les générations futures, parfois au prix de sacrifices humains. Ce n’est pas à « Greenpaece » que l’on me contredira.
En effet, il y a juste trente ans, le 10 juillet 1985 pour être précis, eut lieu l’affaire du « Rainbow Warrior ». À savoir : une opération commanditée par le Ministre de la Défense français Charles Hernu, avec l’autorisation explicite du Président de la République française François Mitterrand (selon le témoignage de Pierre Lacoste, patron de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure), par laquelle les services secrets français sabordèrent le navire « Rainbow Warrior » appartenant à Greenpeace. Navire qui était à quai en Nouvelle-Zélande et s’apprêtait à partir pour l’atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français. Cet attentat fit une victime : Fernando Pereira, photographe et membre de l’équipage de Greenpeace. La France paya plus de 8 millions de dollars de dommages à Greenpeace et présenta ses excuses à la Nouvelle-Zélande.
Ce rappel historique me paraissait important, afin que ne s’oublie jamais le combat mené par les associations écologiques depuis des dizaines d’années. Une lutte planétaire qui est loin d’être terminée, malheureusement.
Musique : « Birth in Blue » de Michaël Mathy
Sources : « France, Belgique, Ardennes Mystérieuses » de Pierre Guelff aux Éditions Jourdan.
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