« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
« L’Esprit de Solitude » de Jacqueline Kelen (La Renaissance du Livre) est un essai édité il y a une douzaine d’années, certes, mais qui, comme les grands crus, méritait de reposer dans la bibliothèque puis être tiré du rayonnage pour être goûté à sa juste valeur : celle d’un livre de Sagesse.
L’auteure explique d’emblée qu’il ne faut surtout pas confondre la solitude avec l’isolement et la difficulté de vivre. Que du contraire !
La solitude décrite par Jacqueline Kelen est un cheminement dans l’existence qui écarte les notions d’être délaissé, de manquer de chance, d’absence d’amour, pour faire place à de multiples floraisons : devenir soi, quelque peu libre et sans avoir recours de manière permanente à l’autre ou au regard de l’autre. C’est tant une rencontre avec soi-même, qu’un éveil.
Une très jolie et explicite comparaison vaut mieux que de longues explications concernant ce livre remarquable : la solitude, c’est comme un amandier qui, même seul et en temps de guerre, persiste à fleurir.
Lire ou relire cet ouvrage, c’est accepter que la solitude puisse acquérir ou développer des qualités et des vertus telles que le courage, la patience, l’endurance, la bienveillance et l’humilité.
« La solitude est bien une école de respect de l’autre et de maîtrise de soi », soutient Jacqueline Kelen.
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