« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Trop tôt disparu des suites d’un cancer, le médecin et psychiatre David Servan- Schreiber nous a laissé quelques ouvrages sur des thèmes d’une importance majeure : la nouvelle médecine des émotions, la médecine complémentaire, les neurosciences…, dont « Guérir » (Éditions Robert Laffont). Dans ce livre, il est question de guérir du stress, de l’anxiété et de la dépression sans médicaments ni psychanalyse.
« Une médecine sans psychanalyse ni Prozac, mais un ensemble de méthodes qui font surtout appel au corps plutôt qu’au langage, où il est question de cerveau émotionnel qui contrôle et régit le fonctionnement du cœur, la tension artérielle, le système digestif, le système immunitaire… » précisait l’auteur.
Des méthodes s’adressant donc directement au cerveau émotionnel, une sorte de cerveau dans le cerveau. Ces méthodes sont la désensibilisation et le retraitement par des mouvements oculaires, la cohérence du rythme cardiaque, la synchronisation des rythmes chronobiologiques, l’acupuncture, la nutrition, la communication affective, l’activité physique, tel le jogging et sa célèbre sécrétion d’endorphine induite par l’exercice…
Tout ceci relèverait-il d’une approche farfelue, voire dangereuse pour les malades ? Plusieurs spécialistes travaillant dans des cliniques et hôpitaux universitaires, des cardiologues, des rythmologues, des ORL…, les recommandent à présent à certains patients, ce qui est probablement une reconnaissance posthume à David Servan-Schreiber et de quoi porter le débat de manière plus sereine et scientifique.
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