« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Voici la troisième chronique consacrée à l’imposant livre de Matthieu Ricard, « Plaidoyer pour l’altruisme ». Ce scientifique en génétique cellulaire devenu moine bouddhiste, s’est penché sur le concept de l’écologie. Dans cet ouvrage d’un millier de pages, l’auteur soulève différents points d’une extrême gravité. On apprend ou, pour certains, il s’agit d’une confirmation alarmante, que des entreprises françaises comme GDF Suez et Sanofi ont financé la campagne électorale 2012 de candidats américains qui avaient la particularité d’être des négateurs actifs du réchauffement climatique.
On y lit, encore, que le coût de la recherche pharmaceutique est largement inférieur à celui des dépenses publicitaires et que des visiteurs médicaux influencent indûment des médecins. Ceci montre et démontre que le terme « altruisme » a encore beaucoup de progression à faire à tous les niveaux des consciences et le nom « Monsanto » vient directement à l’esprit dans ce cas d’espèce. Ainsi, Matthieu Ricard n’hésite pas à écrire : « Monsanto est l’archétype caricatural de l’égoïsme institutionnalisé avec ses malversations criminelles ».
Matthieu Ricard fait aussi mention d’études qui démontrent que les enfants d’Europe et d’Amérique du Nord de milieux urbains jouent dix fois moins ensemble dans les lieux publics qu’il y a quelques décennies et que leur contact avec la nature se limite souvent avec une image de fond d’écran d’ordinateur. L’auteur explique qu’en Finlande, pays réputé pour l’excellence de son enseignement, la philosophie est claire : « L’essentiel dans l’acquisition du savoir, ce n’est pas l’information prédigérée venue de l’extérieur, mais l’interaction entre l’enfant et l’environnement. »
Il rappelle, aussi, un principe qui, déjà en 1843, était fort commenté dans la presse de l’époque, plus particulièrement dans la « Revue républicaine » : « Tout homme aspire à la liberté, à l’égalité, mais il ne peut l’atteindre sans l’assistance d’autres hommes, sans fraternité. »
À « Fréquence Terre » on est aussi convaincu de ce principe et, à travers ses nombreuses rubriques, tout est mis en œuvre depuis plus d’une décennie pour le diffuser !
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