L’homme est le responsable du réchauffement climatique qui crée de substantiels changements sur la planète avec un impact très important sur les pôles. C’est d’ailleurs aux pôles et en antarctique particulièrement que sont conduites des études sur le réchauffement climatique et sur la compréhension du comportement de l’Océan Austral face à ces changements.
Les victimes du réchauffement sont évidemment les espèces présentes qui ont la nécessité de s’adapter à un environnement changeant. Alors pourquoi ne pas collaborer avec ces victimes du réchauffement climatique pour mieux comprendre les incidences de nos erreurs !
C’est ce qu’a réalisé une équipe internationale, impliquant des chercheurs de 8 pays différents, dont des chercheurs français pour collecter des données dans un vaste secteur de l’océan Austral en utilisant des phoques antarctiques équipés de balises océanographiques. Et La contribution de ces nouvelles données est très importante pour la compréhension du comportement de l’océan Austral.
Un grand merci aux phoques ! Ils ont permis de pallier aux manques de mesures dans les zones australes et en période hivernale, dans des conditions qui, jusqu’ici ne favorisaient pas les relevés, les recherches et les simulations faites par la communauté scientifique.
Il faut comprendre que les mesures comprennent des relevés de conductivité, de salinité, de température et de profondeur sur des géographies importantes. Pour les réaliser, il faut mettre en œuvre soit des navires océanographiques conventionnels au coût élevé mais qui ne permettent pas de garantir l’accès aux zones de glace de mer pendant les mois hivernaux, soit déployer des balises dérivant au grès des courants qui sont une bonne alternative aux navires mais qui ne sont pas plus efficaces dans les zones en glaces.
La solution ? Utiliser les populations locales ! c’est-à-dire les phoques antarctiques et tout particulièrement les éléphants de mer, qui plongent continuellement et longtemps , durant 25 min en moyenne, et parfois jusqu’à 80 min et également à de grandes profondeurs ( entre 400 et 800 m, et jusqu’à près de 2000 m) en les équipant de balises spécifiques. C’est ainsi que 349 éléphants de mer, ont été équipés d’une nouvelle génération de balises sur la période 2004 – 2010.Plus de 165 000 profils de température et salinité ont ainsi pu être collectés sur l’ensemble de l’océan Austral grâce à ces animaux qui nous offrent la principale source de données océanographiques pour la zone de banquise antarctique pendant les mois hivernaux.
Une coopération gagnant/gagnant qui devraient nous forcer à être encore plus reconnaissant envers cette nature qui nous offre même des auxiliaires pour trouver des solutions à nos émissions carbonées !
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Juste pour info, on vous signale une petite erreur dans le texte du 1er paragraphe : réchauffement informatique au lieu de climatique 😉
Cdt,
merci pour votre vigilance. C’est corrigé. Cordialement.