vendredi, novembre 22, 2024

Les Français boudent l’écomobilité (rediffusion)

Cet été, plusieurs études nationales ont été réalisées sur la mobilité durable, le constat est cruel : tout le monde s’en moque, ou presque. Réducteur ? A peine. 5ème enjeu prioritaire des Français selon le Baromètre Macif de la mobilité durable 2011. le véhicule reste la meilleure réponse aux besoins en mobilité selon le baromètre de Movibia Groupe, SNCF et les Ateliers de la terre.

Et encore, les trois quarts des Français disent ne pas être prêts à changer leur mode de déplacement dans un futur proche.

Constat amer. Comment alors penser qu’en cette période préélectorale des sujets émergent sérieusement ? L’amélioration des transports publics, le covoiturage, l’autopartage doit on mettre toutes ces idées au feu en cette fin d’été 2011 ?

Certainement pas. Il faut continuer à brandir son bâton de pèlerin, et tente de faire émerger les solutions alternatives. En ces temps de crise économique les citoyens ont tendance à se recentrer sur l’essentiel comme on dit. L’environnement devient secondaire, l’emploi et la santé redeviennent les priorités. Et le pouvoir d’achat. Voilà pourquoi, quand les sondeurs de ces deux études demandent aux personnes ce qui ferait changer leur utilisation de la voiture, la première réponse qui vient c’est le coût d’utilisation. Si cela devient trop cher de se servir de la voiture, alors oui, on se sent capable de l’abandonner.

Et encore, seul 1 pour cent des sondés disent pouvoir envisager la vie sans voiture.

Le premier changement qu’on peut attendre, c’est l’achat d’un véhicule dit propre, hybride ou électrique, pour 67 pour cent des sondés.

Le covoiturage fait figure de bonne alternative, pour 60 pour cent des gens interrogés. Ensuite viennent les transports à la demande, 55 pour cent, les vélos en libre service, 51 pour cent et l’autopartage, 38 pour cent.

Mais qui a déjà utilisé au moins une fois ces moyens de transports alternatifs ? Seulement un sondé sur 3 ! En clair, le covoiturage et l’écomobilité c’est bien, mais plutôt pour les autres.

Quand on sait que le coût des transports représente déjà 15 à 25 pour cent du budget d’un ménage en France selon l’INSEE, on se dit que les habitudes sont tenaces. Alors pour polluer moins, les conducteurs se donnent bonne conscience, en pratiquant une conduite plus douce, et en envoyant leur voiture en révision plus souvent. Mais on reste dans une démarche désespérément individualiste.

Et les transports en commun ? Seuls 27 pour cent des sondés pourraient les utiliser plus souvent.

Ces études montrent que les personnes interrogées sont frileuses envers l’écomobilité, et ont tendance à l’être de plus en plus.

En bref, si les modes de transports alternatifs sont de mieux en mieux connus du grand public,c’est bien. Mais leur utilisation reste ultramarginale. Quant au fait de changer d’un moyen de transport à un autre, là on entre dans le domaine du fantastique.

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