Nous avons tous entendu parler des proliférations d’algues sur nos côtes. Mais de quoi parle-t-on ? Deux types d’algues sont à l’origine de ces proliférations. Les macro algues produisent des marées vertes d’une part, et le phytoplancton sous forme microscopique d’autre part provoque un changement de couleur des eaux avec un risque toxique.
Les marées vertes sont plutôt visibles en Normandie, Bretagne et centre Atlantique. Quant aux algues microscopiques, c’est plutôt dans les lagunes de Méditerranée, mais également des Flandres au Bassin d’Arcachon qu’on les retrouve. Potentiellement elles peuvent avoir un impact sanitaire, biologique et économique.
Mais ne noircissons pas le trait : la majorité de notre littoral ne présente pas de problème de ce type.
La cause de la présence de ces 2 types d’algues est commune : il s’agit d’un apport de nutriments riches, excessif, qui peut être naturel, mais qui est surtout provoqués par nos activités terrestres. Pourquoi ce phénomène n’est-il pas le même partout ? Tout simplement car pour qu’il se produise, il est nécessaire d’avoir de la lumière pour le développement des algues, et des masses d’eau en faible mouvement. C’est pour cela que les lagunes et estuaires de fleuve sont des lieux propices aux explosions d’algues souvent appelé bloom.
Les nutriments, nitrates, phosphates, viennent principalement des fleuves mais également par le ruissellement depuis la terre, quand il n’agit pas tout simplement de rejet volontaire. La pluie est un facteur essentiel pour que le bloom d’algues se produise.
L’azote provient également des retombées atmosphériques dans la mer. Les retombées étant issues de nos moyens de transport ou de nos industries ou de notre agriculture, sont néanmoins diffuses. Les pics ont surtout lieu dans les apports importants au printemps ou en été.
Les conséquences sont multiples : phénomène exceptionnel, le développement d’algues peut conduire à l’asphyxie d’une aire marine, par consommation massive de l’oxygène présent jusqu’au couches d’eaux les plus profondes.
Mais surtout le l’excès d’algues, même à des concentrations peu élevées peut être nocif pour la faune marine et pour l’homme. Les toxines libérées sont ingérées par les coquillages par exemple, d’où certaines mesures d’interdiction de consommation de coquillages prises en période de prolifération.
Est-ce que c’est phénomène qui ne concernerait que le littoral ? eh bien pas du tout , la preuve par 2 chiffres : 50 % des apports de phosphore et 75% des apports en nitrates arrivant sur la côte Méditerranéenne provient du Rhône. Si l’on peut incriminer certaines pratiques industrielles ou agricoles à certains endroits , il n’en reste pas moins vrai que aux rejets massifs fluviaux.
Pensez-y en choisissant votre lessive !
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Deux correctifs : le developpement d algues peut conduire à l’asphyxie d’une aire marine : phénmène d’eutrophisation, non pas par consommation de l’oxygène : les algues ne respirent pas au contraire, elles produisent de l’oxygène en consommant du CO2 . l’asphyxie dans ce cas est le resultat du bloom de micro algues qui empeche la lumiere de penetrer la masse d’eau, et donc de parvenir à toutes les autres espèces qui en ont besoin.
le facteur declencheur de l’explosion des algues est le plus souvent la temperature de l’eau : un coup de chaleur provoque une montée de la temperature de l eau de mer : quand l’optimum pour telle ou telle espece d’algue est atteint… c’est parti en quelques heures ou jours c’est l’explosion jusqu’à ce que tous les nutirments (phosphates, nitrates…) soient epuisés.
ensuite clame plat et le vent et les marées ramènent a la cote la production de la séquence