mardi, décembre 3, 2024

Droit de tuer ou droit de laisser vivre , il faut choisir !

Les populations de poisson sont en décroissance. Pour bonne part en raison d’une surpêche intensive et de prélèvements en dépit du bon sens au profit de quelques-uns et non pour le profit de l’ensemble des communautés.

Vous allez me dire : que chacun a bien le droit de pêcher ce qu’il veut dans la mesure où rien ne le lui interdit. Le raisonnement me parait court :

Quelle légitimité un chasseur-pêcheur a –t-il face à un autre usager de la mer qui lui souhaite jouir de ce poisson dans des conditions différentes ?

Je vous invite à réfléchir à une situation tout à fait plausible :

2 individus sont sur l’océan ou en plongée et sont au au même moment sur une zone où se trouve du poisson. Ils voient le poisson en même temps.

L’un veut le pêcher et invoque le droit de pêche c’est-à-dire le droit de tuer pour s’approprier le poisson.

L’autre veut que ce poisson vive, car il souhaite que ses enfants puissent voir ces poissons le lendemain et puissent profiter durablement des richesses de la mer sous toutes ses formes avec le droit de rencontrer, photographier, admirer ; le droit de laisser en vie pour que d’autres puissent, à leur tour, profiter de ces merveilles.

Qui a raison ? Qui a tort ?

Actuellement, dans tous les cas de figure, le pêcheur, le premier qui s’approprie le poisson, a le droit pour lui. Mais ce droit est-il légitime ?

Au « droit de tuer pour s’approprier », s’oppose le « droit de laisser en vie pour que chacun puisse profiter durablement des richesses de la mer ».

Ce droit est à construire et doit faire partie d’une nouvelle forme de gouvernance entre les hommes.

Le droit de s’approprier le bien commun en tuant n’a plus cours car les ressources marines ne sont plus inépuisables. « L’animal appartient à celui qui l’a capturé », telle est la loi énoncée à une époque où la vie sauvage pullulait et où l’homme n’avait pas encore décuplé son pouvoir de destruction, à une époque où capturer pour soi ne privait pas autrui. Aujourd’hui, il en est autrement. Ce droit n’a plus sa place au XXIème siècle.

Sauf à vouloir d’une vie sur cette planète, sans nature, sans pérennité autre que celle du jour le jour, ou le droit du plus fort à se satisfaire le premier est la règle acceptée par tous.

Est-ce vraiment le monde dans lequel nous voulons vivre ?

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,
    les abattoirs, les laboratoires, les bateaux de pêche, la corrida, la chasse… idem : machines infernales à tuer.
    Est-ce que l’exemple est donné par les parents, l’école, les politiques, la médecine conventionnelle et les autres dites alternative, les religieux… PAR CEUX QUI S’EXPRIMENT SI BIEN ? Combien parmi nous sont végétariens ?
    S’il l’on doit en arriver à vider les océans et la terre nourriciière de ce qu’elle nous donne pour comprendre, ce sera ainsi…
    Que le meilleur s’accomplisse
    Nicole Sarah
    nicole.krmann@orange.fr

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