Les transports en communs ont clairement un problème d’image en France . Plus lents et moins agréables que la voiture, ils séduisent difficilement les usagers c’est donc normal que les agglomérations essaient de rompre avec ce phénomène
Dans l’arsenal de leurs solutions pour faire revenir les usagers dans les transports publics, elles ont maintenant à leur disposition les Bus à Haut Niveau de Service, appelés aussi Superbus
Nantes, Marseille, Rouen et Strasbourg ont déjà les leurs… à Paris, ils vont faire leur apparition cet été, Metz aura les siens en 2013
De face, le Superbus ressemble à un tramway, il peut transporter plus de voyageurs qu’un bus classique et consomme 40 pour cent de moins.
Ce Superbus doit circuler sur un site propre, c’est-à-dire un itinéraire dédié pour gagner en vitesse. Voilà pourquoi il atteint 20km/h en moyenne constante, là où le bus classique atteint 16 km/h de moyenne au mieux et plonge à 10km/h en heure de pointe.
Un colloque a été organisé au sujet des Bus à haut niveau de service à Toulouse le 15 juin dernier la ville rose doit accueillir des Superbus dans les cinq prochaines années, les réflexions sont déjà très avancées
On pouvait apprendre lors de ce colloque que ces bus à haut niveau de service ont le même niveau de confort que le tramway, une régularité similaire et une information du même niveau…Voilà pourquoi la comparaison Bus à haut niveau de service et Tramway trotte s’impose dans la tête des élus.
Selon leurs partisans, l’avantage des Superbus sur le tramway c’est leur coût entre 6 et 10 millions d’euros par km de ligne, suivant les aménagements nécessaires.
Pour le tram, il faut prévoir entre 20 et 25 millions d’euros le km
Par contre, la longévité des Superbus est de 10 à 12 ans, beaucoup moins que les tramways qui atteignent la trentaine d’années
La capacité de voyageurs est envisagée aux alentours de 30000 par jour pour le Superbus, soit autant que le tram.
Parmi les opposants de principe à cette solution, on trouve un élu vert de la mairie socialiste toulousaine Philippe Goirand.
Il ne conteste pas l’intérêt en soi du principe des Superbus, mais plutôt la motivation des élus qui veulent les mettre en place : dans la ville de Toulouse, cet élu écologiste s’inquiète que le choix des bus à haut niveau de service soit fait pour éviter de construire une ligne de tramway, soit un choix à court terme.
Pour simplifier, selon leurs opposants les superbus seraient le Canada Dry du tramway ils séduiraient les collectivités par leur coût d’investissement de départ moindre, mais, car à l’inverse du tramway ils ne permettraient pas de redorer le blason des quartiers qu’ils traversent.
Il est clair qu’avec ces bus nouvelle génération on s’éloigne des bus vieillots et poussifs, ce qui est une bonne chose pour la fréquentation des transports publics. Pour le moment, cette solution des Superbus reste un essai restreint à quelques collectivités. Mais il faudra l’envisager comme une solution complémentaire du tramway et non comme un concurrent direct à moindre frais, pour que l’on puisse le considérer comme une vraie solution de mobilité durable.
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