Dans l’atualité de l’environnement cette semaine, le MON 810 est officiellement graine non grata en france. Ce maïs transgénique résistant aux insectes et commercialisé par Monsanto est sous le coup d’une interdiction de mise en culture depuis le 5 mai. « OGM: non, non la France n’en veut pas » peut-on lire dans Sud-Ouest.
Les sénateurs ont en effet voté la loi déposée par les socialistes et qui vient confirmer l’arrêté publié le 15 mars. Arrêté qui a lui-même été validé par le Conseil d’Etat. La troisième tentative aura donc été la bonne pour l’Etat. Car à deux reprises en 2008 et 2012, la France avait interdit la culture du MON810 mais à chaque fois, le Conseil d’Etat avait invalidé la mesure, raconte Le Monde Alors pourquoi interdire spécifiquement le MON810? demande le journal. Eh bien! Parce qu’il est le seul OGM cultivé dans l’union européenne et parce que « la mise en culture de variétés de semences de maïs MON810 sans mesures de gestion adéquates présenterait des risques graves pour l’environnement ainsi qu’un danger de propagation d’organismes nuisibles devenus résistants« , précise l’arrêté ministériel de mars dernier.
L’Association générale des producteurs de maïs « a engagé une procédure devant le Conseil d’Etat » pour réclamer l’interdiction de cet arrêté au motif qu’il n’y avait pas d’élément scientifique nouveau. Mais elle a donc été débouté.
Pour l’heure les législations françaises et européennes divergent. « La loi française permettra d’attendre plus sereinement une prochaine révision globale de la directive européenne sur les OGM« , relève Sud-Ouest.
Des cultivateurs avaient pourtant tenté de contourner la loi en semant leurs graines OGM avant le 15 mars.
Eh bien! Début mai des faucheurs volontaires emmenés par Greenpeace et José Bové ont sévi dans un champ près de Toulouse. Ils ont arraché des plants qu’ils considéraient comme des plants OGM et les ont remplacés par des graines bio, raconte Le Monde.
A chaque semaine ses promesses de création d’emplois pour Ségolène Royal. Fin avril, la ministre de l’environnement tablait sur 100.000 emplois sur trois ans dans l’économie verte. Début mai elle s’est engagée à ce que soient créés 10.000 emplois dans l’éolien, peut-on lire sur le site de BFM. L’annonce coïncidait avec l’attribution du deuxième champ d’éoliennes au large des côtes françaises à Yeu-Noirmoutiers et au Tréport. C’est le consortium GDF et Areva qui développera les deux sites « pour un volume total de 1.000 mégawatts (la puissance d’un réacteur nucléaire)« , précise le site d’informations.
L’énergie figure en bonne place des priorités de la ministre. Elle a d’aileurs souligné que « toute nouvelle construction devrait être à énergie positive« , en commençant par « tous les bâtiments publics » comme les écoles.« , rapporte le Huffington Post.
Ségolène Royal a aussi « confirmé que la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) sera[it] publiée « dans les prochains jours », avec huit substances chimiques visées cette année« , souligne le site Actu-environnement.
Et il y a urgence à en croire cette étude dont le Nouvel Observateur se fait l’écho. L’association Générations futures a fait analyser des mèches de cheveux de 30 enfants de 3 à 10 ans et vivant dans des zones rurales « afin de mesurer le niveau d’imprégnation aux pesticides« .
Résultat: sur 53 pesticides considérés comme des perturbateurs endocriniens, 39 ont été trouvés au moins une fois. Et 13 étaient présents sur tous les échantillons. « Plus inquiétant, note le journal, l’étude de Générations Futures révèle que des pesticides interdits d’usage en France depuis des années ont été retrouvés dans les échantillons. »
Alors bien sûr cette étude n’est pas représentative de tous les enfants vivant dans des zones rurales et l’association européenne des fabricants de produits de protection des plantes minimise ces résultats. Il n’empêche nos organismes gagneraient à ingérer moins de pesticides.
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