« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
À plusieurs reprises, dans cette rubrique, j’ai dit tout le bien que je pensais de deux ouvrages de Gilles Laporte (« Des Fleurs à l’encre violette » et « La Clé aux âmes » aux « Presses de la Cité »), des livres teintés de la notion de terroir qui m’est chère, et j’attendais donc avec impatience son nouveau roman. Celui-ci vient d’être publié et, ô surprise, le registre est foncièrement différent. En effet, « Je Sais que tu m’attends », paru à « Genèse Édition », aborde de plein fouet un sujet sociétal d’une considération majeure, voire vitale : le don d’organes. Mais, comment l’aborder sans être trop technique ou juridique ? Comment faire passer un message humaniste d’une telle importance ? C’est, ici, toute la richesse d’une plume brillante qui entre en jeu de manière subtile avec l’histoire du combat d’une femme amoureuse d’un compagnon déclaré en « mort cérébrale » par un neurochirurgien fort séducteur… Elle veut sauver son compagnon, le médecin, passionné de littérature – comme le blessé -, tente de la piéger pour mieux posséder son corps.
Ce roman, c’est à la fois un éclairage sur certaines pratiques amoureuses et des motivations médicales, sur l’entêtement passionné d’une femme au chevet de son homme et l’acharnement thérapeutique, sur des relations humaines choquantes et délicates… Sur la Mort et la Vie.
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