La pêche illicite : C’est loin, c’est pas chez nous, et on s’en fout.
C’est bien ainsi que l’on peut traduire les réactions internationales à la vue de la surexploitation des populations de poissons par les flottes de toute nation en Afrique.
Un exemple : le Sénégal
La pêche est vitale pour ce pays .., par manque de moyens, la zone économique de pêche est constamment bafouée, les autorités n’ayant pas les moyens de la contrôler. Et ça coute cher à l’état et au peuple sénégalais. On estime les pertes entre 70 et 350 millions d’euros, dues à la fraude.
J’ai pu assister au retour de pêche de dizaines de pirogues multicolores. Et je confirme les tendances observées: les prises sont peu importantes. Les ressources diminuent, c’est désormais une évidence. Le poisson est massivement péché par la pêche industrielle. Vider l’océan, c’est, selon les ONG et le gouvernement, mettre 600 000 personnes sans travail, c’est retirer la première source de protéines pour les Sénégalais
L’espèce emblématique du Sénégal, le thiof, qui est un mérou, est en voie de disparition par des prélèvements massifs, et selon Greenpeace 75% de la population de Thiof a déjà disparu.
Malgré des limites mises par le gouvernement sénégalais que ce soit en licence de pêche, en taille de filets, de zone de protection, en nombre de bateaux étrangers autorisés
Rien n’y fait car les infractions sont nombreuses pour contourner ces interdictions : pêche de nuit, fraude sur les licences, filets à maille fine dans des filets légaux. Non-activation des balises obligatoires de présence pour les bateaux industriels.
Et l’arsenal pour contrôler tout cela est dérisoire : quatre vedettes de 12m et de deux bateaux de 20m, pilotés par la marine nationale sénégalaise sans une autonomie suffisante pour pouvoir contrôler efficacement les navires au large des côtes. Sachant qu’un seul de ces bateaux sort par jour, et rarement plus, et que les avions théoriquement chargés de la surveillance sont cloués au sol faute de réparations, il n’est pas difficile d’imaginer que peu d’amendes sont attribuées et que celles-ci sont des broutilles pour les gros chalutiers étrangers en comparaison des montants gagnés. La corruption des inspecteurs chargés des observations à bord des navires est aussi usuelle.
En 2012, ce sont 47 navires qui ont été arrêtés pour des infractions plus ou moins graves – ce niveau est insuffisant et montre que les moyens mis en œuvre font à peine office de dissuasion.
Et si le Sénégal a décliné les accords de pêche avec l’union européenne depuis quelques années, c’est pour voir depuis , la « sénégalisation » des navires européens, c’est à ire des navires qui battent pavillon sénégalais, mais dont les capitaux et la direction sont essentiellement étranger, européens notamment.
Ben oui, faut quand même approvisionner nos marchés.
Bref, la pêche illicite, c’est loin, c’est pas chez nous, et on s’en fout, du moment que l’on a du poisson. Non ?
Et vous ça vous convient ?
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Bien sûr, je me répète : quelle est la cause première ? Les consommateurs inconscients de leurs actes !
Point d’achats ? Les océans verraint leur faune revivre.
Donc la faute ne revient pas aux industriels !
On ne voit que l’autre. C’est bien pratique : cela permet de ne pas se regarder …
Il manque a frequence terre un envoye special sur le Mali et sur la Centrafrique. C’est a cause de la degradation du Sahel et de l’extension de la zone de secheresse que les conflits armes se sont etendus de l’ouest a l’est de l’Afrique. Il ne faut pas que les conflits entre les religions prennent le pas sur la lutte generale contre le rechauffement climatique.