« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Étrange, vraiment étrange, que ce nouveau roman de Willy Deweert, « Je viendrai ce soir à neuf heures… » paru aux Éditions Mols. Cette fois-ci, l’un des fers de lance du thriller mystique entraîne le lecteur au Sénégal dans les traces d’un célèbre auteur français qui quitte Paris juste avant de recevoir un prix littéraire d’envergure. « Voilà un écrivain qui réalise le rêve de tous les autres et qui tire sa révérence au dernier moment. Pourquoi ? » Le suspense rebondit de chapitre en chapitre et, bien entendu, il n’est pas question de dévoiler son terme. En revanche, j’ai relevé quelques citations qui sortent de l’ordinaire :
« Se confesser ? C’est trop facile de s’adresser à Dieu et non à tous ceux auxquels on a nui. »
« Les prix littéraires ressemblent à des matches de foot truqués. Un arrangement entre petits copains. »
« La vie est un roman. Il suffit de glaner les soupirs qui s’échappent du cœur des êtres humains. Chacun d’eux est porteur d’une histoire. »
« Tu n’as aucun talent, en fait. Comment es-tu arrivé malgré tout à te faire publier et à progresser jusqu’au Goncourt ? » Réponse : « À force de m’exercer, de plagier, d’imiter… »
« Il en va ainsi dans tous les domaines de la vie : il y a le charlatan, il y a l’honnête homme. Il n’est pas toujours aisé de les distinguer. »
« Pour un éditeur opportuniste, un navet en vitrine est préférable à un chef-d’œuvre en rayon. »
« Si intelligent, si puissant soit-il, un amoureux transi est toujours vulnérable. »
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