Dans le journal de l’environnement, on s’intéresse cette semaine au « 7e continent ». Une plaque de plusieurs milliers de km² de déchets au beau milieu de l’océan Pacifique. Un cimetière flottant pour bouteilles plastiques épuisés et sacs à la dérive. L’explorateur français Patrick Deixionne revient justement de cette décharge maritime. Sur Goodplanet.info, il raconte: « En une heure de navigation, on croise au moins 10 déchets de plus de 20 centimètres qui flottent à la surface, ces derniers sont parfois colonisés par des coquillages ou des crabes. […] On se rend compte que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, puisque sous la surface flottent des milliers de micro-déchets. […] Les ONG américaines estiment que pour 1 kg dé plancton on trouve 5 kg de déchets plastiques. »
Mais d’où viennent ces déchets? Ils « proviennent à 80 % des terres, portés par le vent ou les rivières – le reste tombant des navires de commerce […] « , explique LeMonde.fr. « Or, ces quantités ne cessent d’augmenter. On estime que 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde, dont près de 10 % finissent dans les océans. »
Et le Pacifique n’est pas le seul océan concerné. Ce phénomène se retrouve en 5 points du globe, dans des zones de convergence des courants marins.
Imaginez les conséquences pour les poissons et le plancton qui barbotent et se nourrissent de ces micro déchets…
Que faire alors? Des projets sont régulièrement élaborés puis abandonnés. Le dernier en date consisterait à utiliser les courants marins pour dévier ces déchets vers des barrages flottants. Le problème, explique Le Monde.fr c’est que ces amas de plastiques sont « hors des eaux nationales et des Zones économiques exclusives, aucun Etat ne veut [donc] en assumer la responsabilité ni le coût. »
Pourtant les déchets sont devenus une richesse. Une matière première presque. A Oslo, on en vient même à importer les ordures du Royaume Uni et de Suède, peut-on lire sur le site zegreenweb.com. Eh oui! La capitale norvégienne « a construit des centrales de cogénération qui produisent de l’électricité et de la chaleur à partir de déchets ». Or sa population est tellement disciplinée et tellement adepte du tri qu’elle n’en produit pas assez. Un comble!
L’espace en revanche est saturé de débris en tous genres. Oui, l’orbite de la Terre ressemble à une immense poubelle relate La Dépêche du Midi sur son site: « Morceaux d’étages de fusées, satellites abandonnés, cellules solaires, éclats de peinture et même carburant solidifié par le froid interplanétaire ou déchets organiques… » Autant de « petits et gros débris qui pourraient à terme menacer les projets spatiaux » poursuit le journal.
D’autant que ces débris se mutliplient… en se percutant ils se brisent et donnent naissance à de plus petits déchets. On appelle cela l’effet Kessler.
Le centre national des études spatiales a déjà chargé l’entreprise Astrium de plancher sur une solution pour éliminer ces débris. « Bras articulé, harpon ou filet : l’idée est de s’approcher au plus près de ces gros débris, pour les attraper et les faire descendre dans l’atmosphère terrestre où ils se désintégreront comme les météorites. » Mais il ne faut s’attendre à rien avant 2020.
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Bonjour, Roland Decaix qui avait créé SOS Pollution est décédé mais il serait utile que sa conception de bateau dépolluant soit réalisée http://youtu.be/tbVA4Y4vEKw