mardi, novembre 26, 2024

Hidalgo pour les scooters électriques en libre-service à Paris

Après avoir fait ses preuves à Paris avec les vélos et les voitures, le système du libre-service va-t-il s’imposer pour les scooters ?
Anne Hidalgo en fait la promesse en tant que tête de liste du Parti socialiste en campagne électorale pour la mairie ; elle garantit que ces Scootlib pourraient être mis en service en 2015 si elle remportait le scrutin.
L’exemple espagnol a séduit les élus parisiens. De l’autre côté des Pyrénées, Barcelone a mis en circulation une quarantaine de deux-roues depuis le mois de septembre, déjà testés par un millier d’utilisateurs.
Baptisés Motit, ces scooters électriques ont une autonomie de 40 à 60km et peuvent rouler jusqu’à 65 km/h, pour un tarif de 4 à 6 euros de l’heure suivant les formules.
Equipés d’un GPS, et fournis avec casque et assurance, plus besoin de clés pour ces scooter en libre- service, mais un système d’activation par smartphone qui permet de gérer la location sans qu’il soit nécessaire de recourir à des bornes de stationnement.

L’importation de ce modèle à Paris serait dans l’ordre logique des choses, après les succès de Vélib’ par JC Decaux et Bluecar par Bolloré. Une réflexion sur les scooters a donc été lancée, et le site du journal le Parisien a indiqué que le Conseil de Paris en a validé le principe en octobre.

Le problème principal à résoudre à l’heure actuelle est de trouver des emplacements pour les stations de location selon l’adjoint au maire PRG de Paris en charge du tourisme Jean-Bernard Bros.
Mais Scootlib répondrait à une demande croissante des parisiens vers les deux-roues.
En effet, une étude du Syndicat des Transports de l’ile de France (STIF) citée par mobilicités.com rappelle que l’utilisation du scooter a bondi de 34 % à Paris en seulement 10 ans !
Le point faible de cette offre Scootlib, c’est qu’elle relance la question de la sécurité : la moitié des blessés sur la route à Paris sont des personnes circulant à deux-roues, alors qu’ils ne représentent que 15% du trafic.
Alors pour éviter de faire enfler les statistiques dans le mauvais sens, le Parti Radical de Gauche propose d’obliger les utilisateurs à posséder le permis B pour chevaucher les futurs scooters parisiens, et il propose aussi la pose d’arceaux de sécurité sur les scooters, ainsi qu’une vitesse bridée.
Par contre, le point positif, c’est celui de la pollution : les deux-roues à essence polluent beaucoup plus que les voitures, par exemple l’ADEME rappelle que les émissions de particules polluantes sont 10 fois supérieures pour les 125 cm cube essence que pour une voiture essence de norme Euro4.
Ce qui ferait de ces scooters électriques à la mode espagnole un bon compromis pour la capitale.

Par Jean-Brice SENEGAS

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