Cocorico, lors du 3eme congrès international des aires marines protégées qui s’est déroulé à fin octobre 2013, la France s’est distinguée. Pour relancer la protection des mers, et pour que l’ONU ouvre, dès 2014 des négociations sur un accord de protection de la haute mer, ce congrès s’est soldé par l’annonce de la création du. Parc naturel marin du bassin d’Arcachon, d’un Fonds fiduciaire pour les aires marines protégées de Méditerranée et la mise à l’étude d’un parc naturel marin autour du Cap Corse.
Bonne nouvelle, certes. Mais on en souhaiterait un peu plus de l’ensemble des pays de la planète.
Car le bilan de santé des océans n’est pas bon : pollutions par nos déchets divers et variés, acidification du au CO2 que nous émettons, pillage par les flottes de pêche qui alimentent nos assiettes, une cure de remise ne forme est nécessaire. Et comme dit le médecin, en plus de traiter les maux à leur source, il faut du repos. C’est à dire des lieux où l’homme n’y fait rien, où l’océan puisse se reposer des vicissitudes que nous lui faisons subir.
Petit rappel : on a perdu 20 % de nos récifs coralliens, 40 % de mangrove, et épuisé entre 70 et 80 % des populations de poissons.
Ce n’était pas faute de la savoir, car les premières alertes datent des années 60.
Après moult travaux, on s’était même juré au niveau international de protéger 10% de la surface des océans, un équivalent à ce qui se passe sur terre, ce chiffre étant le plus bas car il permet juste de maintenir la biodiversité existant sans pour autant permettre de la reconstituer , voire de permettre une pêche durable .
Mais nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire : l’objectif de 10% à réaliser pour 2010 est inatteignable sans mettre les bouchées doubles ou triples. Car, 7 ans avant l’échéance seul 11 millions de kilomètres carrés ont été attribués aux aires marines protégées, celles-ci jouissant d’ailleurs d’une protection plus ou moins efficace selon les latitudes, le bon vouloir et les moyens consacrés. Et à l’allure ou l’on va, ce n’est pas moi qui le dit mais le quai d’Orsay, il nous faudra un siècle pour réaliser 10 %
Quand on pense que des ONG telles que Greenpeace ont demandé, avec des arguments scientifiques à l’appui qu’une surface de 40 % soient protégées…les générations à venir ont du pain sur la planche, mais auront peu de poisson sur le billot …
Pourtant Un parc marin, une aire marine protégée ce n’est pas une mise sous cloche, non c’est une réappropriation du milieu au bénéfice de tous, acteurs locaux ou pas.
La France dispose du second domaine maritime au monde, rien qu’en métropole, on attend la création de 5 parcs marins supplémentaires.
Et dans le monde, ce ne sont pas les endroits qui manquent :
– l’Union internationale pour la conservation de la nature a ainsi déterminé trente et un spots, dits spots de l’espoir (« Hope spot »), considérés comme essentiels à la santé des océans
– le WWF quant à lui a recensés 232 écorégions de première importance dans le monde dont 137 ne protègent pas même 1% de leurs aires marines.
Après le cheval et l’Ouest , les aires marines sont la prochaine conquête de l’homme pour l’homme !.
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