C’est fin Décembre 2013, qu’une étude publiée par le site global change biology a révélé une information d’importance : la réduction de la biomasse dans les fonds océaniques de l’ordre de 5% à l’échelle de la globalité des océans à l’horizon 2100, c’est-à-dire presque demain. 5% cela peut paraitre peu, pourtant compte tenu de la diminution déjà observée sur le dernier siècle, chaque point supplémentaire devient une source d’inquiétude en raison de l’effet domino qui peut être induit.
Cette étude qui révèle une disparité des réductions de biomasse des organismes peuplant le monde océanique permet de projeter une diminution pour la plupart des régions, puisqu’il est estimé que 80% des habitats et écosystèmes clefs seront affectés, notamment les récifs coralliens, les montagnes sous-marines, et autres havre de biodiversité.
Il est également suggéré que la taille des organismes marins se réduise, ce qui corrobore les études sur les conséquences sur l’acidification des océans, ces deux types d’études intégrant les résultats des études et simulations climatiques disponibles.
La cause ? On suspecte le ralentissement global des courants océaniques avec des séparations nettes entre des couches d’eaux de caractéristique différente, température et salinité notamment .sous l’effet d’un climat plus chaud et plus humide dans nos régions. De fait, ces courants et notamment les sels nutritifs qui s’y trouvent moins mobile et donc plus hétérogène géographiquement ne seraient plus des vecteurs de croissance aussi actifs pour les premiers maillons de la chaine alimentaire. Par ricochet, les déchets biologiques qui se déposent dans les fonds marins diminueraient également. En appauvrissant les grands fonds, ceci conduirait à une réduction de biomasse.
La conséquence ? Réduction de biomasse égal réduction de nourriture dans la chaine alimentaire, ce qui conduit à une diminution des prises de pêche.
Bref, un autre constat de la réduction future des populations de poissons qui sans mesure immédiate est inéluctable en référence à l’époque d’absence de pêche industrielle destructrice, de pollution, ou de changement climatique.
Pour en savoir plus :
http://www.cea.fr/presse/liste-des-communiques/reduction-biomasse-dans-les-fonds-oceaniques-130121
L’étude en anglais http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/gcb.12480/full
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