Bonne Année 2014 !
La terre a fait une révolution de plus. Et que s’est-il passé durant tout ce temps ? et particulièrement que s’est-il passé dans le domaine de la protection des océans ?
Mi-figue mi-raisin le bilan se présente comme un verre à moitié vide ou comme un verre à moitié plein.
Sur le plan des progrès et des victoires, l’année a bien commencé avec la mise sous protection de 5 espèces de requins et des raies Manta mises à l’annexe II de la cites, régulant leur commerce international, à défaut de protection totale ; D’autre part plusieurs parcs marins français ont été ouverts. Dernièrement on a même cru que le chalutage des espèces profondes allait être interdit en Europe. Mais il n’en est rien. En Bretagne, Le peuple des dunes en Trégor se bat toujours pour sauver une dune sous-marine vouée à l’extraction, en attente d’une décision gouvernementale depuis le mois d’Aout.
Si on regarde le verre à moitié vide, on s’aperçoit qu’on est loin d’atteindre la surface d’aires marines protégées que l’on se devait d’avoir pour 2012 ou pour atteindre celui de 2010, que les requins continuent d’être décimés, que les flottes industrielles continuent la surpêche de plus en plus loin, en vidant l’Océan indien ou les côtes africaines . Les pays asiatiques continuent impunément de pêcher partout et à tout va. le réchauffement climatique se confirme entrainant par l’acidification des océans des pans entiers de récifs de corail vers leur disparition prochaine.
Bref, nous sommes en 2013, et si le nouvel an de l’année 2000 ouvrait un espoir de changement pour le prochain siècle, force est de constater que nous n’avons pas pris la mesure de la destruction galopante de notre planète. Les solutions existent et elles sont parfois simples. Pourtant peu de choses progressent. En tout cas, très lentement par rapport à la progression des dégradations. Certains pensent que la main du marché, de Dieu, va créer un marché du carbone, du déchet recyclé, du poisson rare donc de luxe, et que ce seront de nouvelles opportunités régulatrices pour une société de consommation qui perdurera. Mais c’est sans compter sur l’irréversibilité des dégâts que nous créons à l’échelon de la planète et de l’humanité. À notre allure, c’est avant la fin de ce siècle que les pires scénarii se produiront.
Faudra-t-il attendre de retirer leur seule source de protéines à plus de 2 milliards d’individus, d’avoir uniquement des rencontres virtuelles de poissons sur des écrans de télévision, et d’avoir empoisonné la totalité des océans pour ne plus en tirer une subsistance durable ? La question mérite d’être posée. A l’heure des résolutions, il serait temps de regarder au-delà du court terme et d’envisager des résolutions immédiates pour un objectif de survie de moyen terme. La fin du siècle est pour demain. 2014 est la première année du restant du siècle. Tachons d’en faire un virage déterminant !
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