« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Dans la collection « Les Oubliés du Nobel », il y a Joseph Conrad et « Le Flibustier » aux côtés de Kafka, Marcel Proust, Émile Zola, Léon Tolstoï… et c’est amplement mérité, selon moi !Joseph Conrad fut navigateur et ses voyages l’emmenèrent en Australie, en Palestine, à Calcutta, Bangkok, Singapour, Madras, au Congo…, avant d’être un écrivain de grand talent et d’explorer des âmes tourmentées, telles celles des quatre ou cinq principaux personnages de ce roman écrit en 1923.
Il y est question de royauté, de république, de sans-culottes, de Nelson, de Bonaparte, du vieux flibustier à la retraite dans son village natal, du moins, le croyait-il, jusqu’au jour où un lieutenant de la marine vint le trouver et lui parler d’une mission dangereuse en mer : « Un coup à porter pour gagner une grande victoire navale » au détriment des Anglais mouillant face à Toulon. Mais, une question tarauda aussitôt le flibustier : « Et si les Anglais étaient en réalité complètement stupides, ou très malins » ?
Pour la petite histoire, il faut savoir que Joseph Conrad est né en Ukraine de parents polonais, qu’il s’engagea dans la marine française avant de se faire naturaliser… anglais !
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