« Littérature sans Frontières » est une chronique de Pierre Guelff.
Tout vient à point à qui sait attendre ou
comprendre. Comprendre qu’il faut parfois aller au-delà de préjugés pour s’ouvrir et découvrir d’autres horizons.
Dans le cas présent, grâce à l’achat pour 1 euro, chez un bouquiniste, du roman « Thérèse Desqueyroux » de François Mauriac (1885-1970), j’ai, donc, découvert la plume de cet académicien et de ce Prix Nobel, souvent controversé dans sa vie privée et considéré comme un jeune de la nouvelle vague, dans les années ’60.
L’histoire de ladite Thérèse, mariée malgré elle à un homme autoritaire et égoïste, a même fait l’objet d’un film à succès pour lequel Emmanuèle Riva obtint le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Venise en 1962.
La trame de ce livre édité chez Grasset en 1927, n’a absolument pas vieilli.
Sauf les pages, à présent jaunies, de mon exemplaire paru au « Livre de Poche » il y a près de cinquante ans, l’histoire aurait bien pu se dérouler et s’écrire en cette année 2011.
Voici, à ce propos, quelques citations pour mieux illustrer mes propos :
. « Une lettre exprime bien moins nos sentiments réels que ceux qu’il faut que nous éprouvions pour qu’elle soit lue avec joie. »
. « Chaque minute doit apporter sa joie, – une joie différente de toutes celles qui l’ont précédée. »
. « Être soi-même ? Mais nous ne sommes que dans la mesure où nous nous créons. »
. « Rien n’est vraiment grave pour les êtres incapables d’aimer. »
En d’autres termes, un livre, une uvre, un auteur à (re)découvrir pour ne pas mourir idiot !
Pierre Guelff.
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